Un ministère qui promet…
Article publié dans le Magazine Triangles des paroisses de Bagnes, Vollèges et Verbier (28-11-2021)
Être un diacre marié, c’est une chose. Mais être l’époux de Colette en est une autre (rires) ! Je lui dois beaucoup et je suis à son école car sa trajectoire et ses expériences de vie lui donnent une capacité de discernement et une force spirituelle profonde, et d’ailleurs remarquée. C’est elle qui a su la première percevoir l’émergence de ma vocation. A sa façon, elle porte clairement, elle aussi, ce ministère sous des formes qui lui sont propres et ce, depuis bien avant que d’être mon épouse.
Être un diacre marié en Afrique est une bizarrerie ! Ici en Europe presqu’autant. Le diacre est celui qui n’a pas une place claire. Je me sens parfois comme les plus démunis dont je suis l’ami. Même l’Eglise n’a pas vraiment cerné précisément à quoi il sert ! Dans mon travail quotidien comme à l’autel, j’ai un rôle de serviteur. La plupart du temps, en célébration, le diacre se tait. J’aime apporter silencieusement, tout au long de la messe, la litanie d’intentions particulières que je porte. J’incarne la présence des absents, la voix des sans-voix comme disait l’abbé Pierre, l’estime de Dieu pour les moqués, son amour pour les violentés. Je célèbre et je présente au Seigneur dans un dialogue intime tout ce que j’ai vécu avec les gens la semaine durant.
La manière de célébrer et de prêcher d’un diacre marié et papa marque d’une couleur assez forte ce qu’il dit et ce qu’il fait en tant que ministre ordonné. On me l’a déjà fait remarquer en différents cas : « Jamais un prêtre n’aurait parlé comme ça ! ». Parce que nous sommes peu nombreux (Diocèse de Sion : 21), les diacres – avec tous les autres serviteurs – manifestent la diversité des services qui sont nécessaire à la vie du Peuple de Dieu. Tout cela et bien d’autres aspects qu’il me reste à découvrir me semblent être la richesse d’un ministère qui promet…
***
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire