Si j’étais né en 1925, je n’aurais été ce que je suis ! Pas diacre en tous cas… Je n’aurais pas épousé une femme africaine. Qui avait déjà vu des africains à l’époque ? Je n’aurais pas obtenu une licence en Sciences politiques. Qui pouvait faire des études en 1925 ? Je pourrais continuer… Et vous chers lectrices et lecteurs, je suis sûr que vous pouvez parler pareillement… Comme le monde a changé ! En 1925, mon existence aurait sûrement été très semblable à celle de mes congénères : une vie simple et rude (voire pauvre), centrée sur l’agriculture et l’élevage avec des rôles sociaux bien définis, une trajectoire professionnelle rectiligne et le catholicisme comme lieu pivot où s’exerçait un terrible contrôle social.
Avec le règne de la mondialisation et l’avènement de l’individu, ces carcans ont éclaté. C’est – je le crois – une très bonne chose ! Jésus les a lui aussi connus et les a fustigés. Rappelons-nous ce qu’il disait aux foules à l’adresse des scribes et des pharisiens : « Ils attachent de pesants fardeaux, difficiles à porter, et ils en chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt. » (Mt 23, 4).
Une bonne chose, mais… L’univers des possibles s’est étendu bien au-delà de ce qui aurait pu être imaginé en 1925 ! Même des institutions millénaires sont ébranlées : combien sont-ils encore à miser sur le mariage, par exemple ? Mais ce monde nouveau où tout est soi-disant possible (ou pensable) et où tout se vaut, par qui est-il donc régulé ? Par le marché libre, diraient les capitalistes ! Par l’action de la justice, diraient les magistrats ! Par le poids des valeurs, diraient les religieux, etc. – Pas du tout ! Par le souverain-maître : l’individu diraient les publicitaires : c’est toi et c’est moi ! Le slogan d’un grand supermarché le dit encore mieux : « Pour moi et pour toi. »
Un monde de liberté, où monte pourtant partout le parfum de l’esclavage de la consommation, du gaspillage, de la surexploitation des biens naturels, de l’oppression du faible, etc… « Tout » est devenu possible, oui, mais seulement pour les puissants de ce monde ! Un monde libre,… mais dominé par des marionnettistes discrets ! Comment s’orienter dans ce dédale de possibles ? Qu’est-ce qui vaut vraiment la peine ? Comment trouver le bon chemin, la vérité qui rend libre, la vie véritable ?
J’entends encore une conversation entre des grands-mères de mon village quand j’étais plus jeune commentant un fait d’actualité : « Mais où va-ton ? »
Le monde court à sa perte, mais « moi j’ai vaincu le monde ! », dit Jésus. Ne perdons jamais de vue le Ressuscité et donnons-lui la main…
Images : © Pixabay
Légende : Ne perdons pas de vue le Ressuscité !
Avec le règne de la mondialisation et l’avènement de l’individu, ces carcans ont éclaté. C’est – je le crois – une très bonne chose ! Jésus les a lui aussi connus et les a fustigés. Rappelons-nous ce qu’il disait aux foules à l’adresse des scribes et des pharisiens : « Ils attachent de pesants fardeaux, difficiles à porter, et ils en chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt. » (Mt 23, 4).
Une bonne chose, mais… L’univers des possibles s’est étendu bien au-delà de ce qui aurait pu être imaginé en 1925 ! Même des institutions millénaires sont ébranlées : combien sont-ils encore à miser sur le mariage, par exemple ? Mais ce monde nouveau où tout est soi-disant possible (ou pensable) et où tout se vaut, par qui est-il donc régulé ? Par le marché libre, diraient les capitalistes ! Par l’action de la justice, diraient les magistrats ! Par le poids des valeurs, diraient les religieux, etc. – Pas du tout ! Par le souverain-maître : l’individu diraient les publicitaires : c’est toi et c’est moi ! Le slogan d’un grand supermarché le dit encore mieux : « Pour moi et pour toi. »
Un monde de liberté, où monte pourtant partout le parfum de l’esclavage de la consommation, du gaspillage, de la surexploitation des biens naturels, de l’oppression du faible, etc… « Tout » est devenu possible, oui, mais seulement pour les puissants de ce monde ! Un monde libre,… mais dominé par des marionnettistes discrets ! Comment s’orienter dans ce dédale de possibles ? Qu’est-ce qui vaut vraiment la peine ? Comment trouver le bon chemin, la vérité qui rend libre, la vie véritable ?
J’entends encore une conversation entre des grands-mères de mon village quand j’étais plus jeune commentant un fait d’actualité : « Mais où va-ton ? »
Le monde court à sa perte, mais « moi j’ai vaincu le monde ! », dit Jésus. Ne perdons jamais de vue le Ressuscité et donnons-lui la main…
Images : © Pixabay
Légende : Ne perdons pas de vue le Ressuscité !