Famille, travail, amis, loisirs et pastorale : voilà un beau cocktail d’équilibriste… On pressent qu’une « belle foi » ne suffit pas ! Sans un travail d’écoute véritable et de dialogue authentique, sans un lent mûrissement, il est certainement impossible de se donner en partage à sa communauté dans un service ou dans un autre. Vivre en couple une collaboration durable en Eglise dans l’unité et la diversité : tel est le défi ! N’est-ce pas finalement le défi de toute vie ?
Colette : Dès l’origine de notre histoire commune, éloignés l’un de l’autre, Pascal et moi avons expérimenté l’importance de l’abandon au Seigneur à travers diverses situations rocambolesques. Notre amour nous a poussé à poser des actes concrets (fiançailles) de l’amour du Christ jusqu’au don de soi pour l’autre. Sept ans ont passé, des enfants sont venus, d’autres engagements sont apparus. Prier ensemble constitue pour nous incontestablement le terreau dans lequel s’enracine nos engagements – différents pour l’un et l’autre – mais communs.
Pascal : A l’heure où je s’apprête à recevoir le sacrement de l’ordre pour servir le Seigneur d’une manière encore nouvelle dans le diaconat, j’entends encore Colette, tour à tour catéchiste, théologienne, épouse et grande sœur dans l’Esprit Saint, me dire, il y a 4 ans : « Mon Cœur, il était temps que tu te décides à répondre à cet appel. » Ce désir diaconal prend donc sa source loin en amont de nos deux vies. Il s’ancre et se déploie dans notre amour conjugal. Nous souhaitons que jamais il n’en soit le concurrent. Nous y veillerons.
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S’engager comme couple n’est pas une sinécure.
Comme tout engagement, c’est plutôt une aventure :
Avec tout ce qui s’y joint de beau et de grand…
Mais, voilà, gare aux bulles et aux débordements !
Plus le mât pointe haut au-dessus du navire,
Plus grandes sont les voiles qu’elles viennent servir,
Plus lourde sera la quille et du meilleur calibre,
Invisible garante de tout le bâtiment et de son équilibre.
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