Le 29 mars, le Royaume-Uni sortira de l’Union européenne. Un séisme ! A l’heure où ces lignes sont imprimées aucun accord de sortie n’a été trouvé et, dans certains domaines, notamment celui de la libre circulation des personnes et des relations commerciales, l’incertitude croît… Exit la Grande-Bretagne ! Une première dans la courte histoire de l’UE. Au-delà des symptômes, qu’y voir plus profond dans cette rupture ?
Ce n’est pas un secret, les « pères de l’Europe », au sortir des deux conflits mondiaux dévastateurs, ont tenté de bâtir une nouvelle communauté (CECA, CEE) sur des soubassements teintés par les valeurs chrétiennes. Il en reste de nombreuses traces dans le droit européen, notamment celle de la solidarité entre les Etats. Certains voient aussi un indice chrétien sur le drapeau de l’UE avec ses 12 étoiles qui prétend symboliser justement la solidarité et l’union entre les peuples d’Europe. Ces étoiles rappellent – à qui veut bien – la « médaille miraculeuse » de la Vierge Marie, qui la représente avec une couronne de 12 étoiles qu'évoque l'Apocalypse de saint Jean.
La GB rejoint donc la CEE en 1973, devenant le 9e Etat de la proto-union. A l’aube de la 43e année d’union, voici que les britanniques votent pour en sortir… De leur côté, les médias parlent volontiers de divorce… Le terme est lâché ! Comment va-t-on comparer l’union conjugale à l’Union européenne ? A l’instar des individus, après la joie des premiers émois, tenir dans la durée à travers vents et marée est un défi de taille pour une union politique. Souvenons-nous des premiers siècles d’histoire de Dame Helvétia… Tenir un dialogue ouvert et franc, favoriser les compromis, jouer habilement dans les négociations, affiner les équilibres, poser des règles claires, tenir compte des différences… On se croirait en couple !
Par ailleurs, tant au plan politique qu’au plan individuel, si la volonté de s’unir repose sur le seul fait d’y trouver et d’y défendre un intérêt personnel ou particulier, force est de constater que la base d’unité est trop mince et que tôt ou tard, la situation devant inéluctablement se gâter, l’union sera fragilisée… On veut vivre l’unité, mais pas à tout prix ! On redécouvre que l’unité n’est pas ce dont on avait rêvé ! Qu’elle nous coûte cher, trop cher… On se sent prisonnier, alors on se sépare pour préserver ses intérêts… Chacun fait son calcul ! On le sait pourtant, le mariage comme l’union des peuples n’a aucun avenir s’il se jauge à l’aune de simples pesées d’intérêts. Sans utopie, sans rêve, sans désir qui nous dépassent et qui nous font nous dépasser, nous retrécissons et devenons mesquins, peureux et agressifs.
En ces temps de crispation et de repli identitaire, nous avons besoin de pionniers fous comme l’étaient les « pères de l’Europe », d’aventuriers en manque, de rêveurs impénitents,… et de croyants lucides, de ce genre de personnages excentrés qui élèvent notre regard au-delà des possibles humains, au-delà des frontières, des « exits » et des « brexits » Le Christ a été l’un d’eux pour les juifs puis pour toutes les nations : il crie encore au cœur de celles et ceux qui croient qu’à Dieu rien n’est impossible…
Ce n’est pas un secret, les « pères de l’Europe », au sortir des deux conflits mondiaux dévastateurs, ont tenté de bâtir une nouvelle communauté (CECA, CEE) sur des soubassements teintés par les valeurs chrétiennes. Il en reste de nombreuses traces dans le droit européen, notamment celle de la solidarité entre les Etats. Certains voient aussi un indice chrétien sur le drapeau de l’UE avec ses 12 étoiles qui prétend symboliser justement la solidarité et l’union entre les peuples d’Europe. Ces étoiles rappellent – à qui veut bien – la « médaille miraculeuse » de la Vierge Marie, qui la représente avec une couronne de 12 étoiles qu'évoque l'Apocalypse de saint Jean.
La GB rejoint donc la CEE en 1973, devenant le 9e Etat de la proto-union. A l’aube de la 43e année d’union, voici que les britanniques votent pour en sortir… De leur côté, les médias parlent volontiers de divorce… Le terme est lâché ! Comment va-t-on comparer l’union conjugale à l’Union européenne ? A l’instar des individus, après la joie des premiers émois, tenir dans la durée à travers vents et marée est un défi de taille pour une union politique. Souvenons-nous des premiers siècles d’histoire de Dame Helvétia… Tenir un dialogue ouvert et franc, favoriser les compromis, jouer habilement dans les négociations, affiner les équilibres, poser des règles claires, tenir compte des différences… On se croirait en couple !
Par ailleurs, tant au plan politique qu’au plan individuel, si la volonté de s’unir repose sur le seul fait d’y trouver et d’y défendre un intérêt personnel ou particulier, force est de constater que la base d’unité est trop mince et que tôt ou tard, la situation devant inéluctablement se gâter, l’union sera fragilisée… On veut vivre l’unité, mais pas à tout prix ! On redécouvre que l’unité n’est pas ce dont on avait rêvé ! Qu’elle nous coûte cher, trop cher… On se sent prisonnier, alors on se sépare pour préserver ses intérêts… Chacun fait son calcul ! On le sait pourtant, le mariage comme l’union des peuples n’a aucun avenir s’il se jauge à l’aune de simples pesées d’intérêts. Sans utopie, sans rêve, sans désir qui nous dépassent et qui nous font nous dépasser, nous retrécissons et devenons mesquins, peureux et agressifs.
En ces temps de crispation et de repli identitaire, nous avons besoin de pionniers fous comme l’étaient les « pères de l’Europe », d’aventuriers en manque, de rêveurs impénitents,… et de croyants lucides, de ce genre de personnages excentrés qui élèvent notre regard au-delà des possibles humains, au-delà des frontières, des « exits » et des « brexits » Le Christ a été l’un d’eux pour les juifs puis pour toutes les nations : il crie encore au cœur de celles et ceux qui croient qu’à Dieu rien n’est impossible…
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