Aimer - connaître

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Photo de Guy Leroy

vendredi 17 août 2012

Elle est là !


Il y avait d’abord eu un premier départ – fort improbable – en R. D. Congo en juillet 2011. Le séjour avait débuté –mystérieusement – par une forte crise d’angoisse. L’angoisse, c’est la porte étroite. C’est le lieu de l’annonce – si l’on sait en lire les traces – d’une nouvelle gestation. C’est ainsi que je l’ai interprété. Réconforté par la présence tendre de Colette et porté devant le Seigneur à qui j’avais confié ce voyage missionnaire, la porte s’était ouverte sans que je le sache. Mais elle était ouverte.

Il y a eu le retour. Le feu avait pris. Il restait à le reconnaître pour le laisser embras(s)er la réalité qu’il allait encore transformer. Cela a pris un temps. Je pesais maladroitement les conséquences d’un éventuel « oui » à Colette. Elle, confiante, sincère poussait à la reconnaissance de ce qui était déjà né en nous et qui demandait à grandir. D’abord ce fut un « non ». Pas un « non » à l’amour, mais un « non » à la souffrance. Cette réalité de l’attirance qui prenait chair en profondeur demandait à s’exprimer et prenait de plus en plus de place. C’est comme si c'était une demande extérieure à moi-même qui s’imposait à moi. Pressante, Colette poussait au « oui ». Le 2 août, je baissais la garde pour accueillir Colette dans un « oui » clair et décidé dans la nuit la plus totale. Le même jour où nous décidions de commencer notre histoire, nous décidâmes de nous marier. C’est tout.

Quelques jours de vacances en Suisse orientale. Ici à Triesenberg (Liechtenstein)

mercredi 1 août 2012

Trop de théories ...



Nous avons tous un jour ou l’autre entendu le terme « théorie » utilisé sous forme de subtil reproche… D’ailleurs, le terme engendre presque instantanément un flot véhément de moqueries chez ceux qui semblent les subir ! « Théories ! » renvoie le plus souvent aux discours pompeux et incompréhensibles de tel ou tel spécialiste ou, pire, aux propos sans nuances de madame ou monsieur « je-sais-tout » accoudé au bar et assénant à qui veut l’entendre la dernière explication sans faille sur tel ou tel sujet brûlant. Dans ce cas, la théorie peut effectivement être vécue comme une phase pénible d’un processus amical s’approfondissant…

Ainsi, « quand on parle aujourd’hui de « théories », c’est plus ou moins dans le sens d’ « abstractions », de choses très éloignées de la réalité, d’affaires « intellectuelles », etc. Goethe (?) a même écrit : « Grise est toute théorie, mais toujours vert est l’arbre éternel de la vie ». On est ici en présence d’une altération et d’un affaiblissement du sens originel. Pour les Grecs, « theoria » ne voulait pas dire intellectualité abstraite, mais bien plutôt vision réalisatrice, quelque chose de particulièrement actif, l’acte de ce qu’il y a de plus élevé chez l’être humain (…). » (Source >>>