Au commencement, j’étais.
C’était moi. Moi, c’était tout.
C’est tout moi ça !
J’aimais ma propre compagnie.
Quelle complaisance !
Un con plaisant, vraiment.
J’aimais mes longs dialogues.
Il fallait m’entendre bavarder,
Baver hardi sur celle et celui !
Au fond de moi, il y avait un grand je.
Il sortait le grand jeu.
Et jeu mes pattes !
Je m’aimais, mais…
Je me mirais.
Je croyais mémé !
Un jour, j’ai été seul.
Mon jeu a cessé,
Et une faille s’est ouverte.
La défaillance fatale.
Dans mes faïences sans failles
s’est ouverte la fissure.
Je croyais que de la faille
Jaillirait la mort.
Car j’en humais l’odeur.
Puis une faible lumière
A coulé dans la faille.
J’allume hier dans l’aujourd’hui.
La lézarde du moi s’ouvrait.
Je m’aperçus différent.
Un autre moi fit face.
On s’envisage...
Il s’est glissé dans ma faille.
Enfin en vie et sage !
Il m’a aimé du regard.
Je l’ai vu dans ses mains.
C’est là que moi je suis.
Le défi d’ouvrir à l’autre,
C’est le risque d’être lié.
Et faire fi de l’ego.
Délivré de moi-même.
Je suis tout avec, tout pour, tout en creux…
J’aime mon moi, car il est faille… abîme
C’était moi. Moi, c’était tout.
C’est tout moi ça !
J’aimais ma propre compagnie.
Quelle complaisance !
Un con plaisant, vraiment.
J’aimais mes longs dialogues.
Il fallait m’entendre bavarder,
Baver hardi sur celle et celui !
Au fond de moi, il y avait un grand je.
Il sortait le grand jeu.
Et jeu mes pattes !
Je m’aimais, mais…
Je me mirais.
Je croyais mémé !
Un jour, j’ai été seul.
Mon jeu a cessé,
Et une faille s’est ouverte.
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La défaillance fatale.
Dans mes faïences sans failles
s’est ouverte la fissure.
Je croyais que de la faille
Jaillirait la mort.
Car j’en humais l’odeur.
Puis une faible lumière
A coulé dans la faille.
J’allume hier dans l’aujourd’hui.
La lézarde du moi s’ouvrait.
Je m’aperçus différent.
Un autre moi fit face.
On s’envisage...
Il s’est glissé dans ma faille.
Enfin en vie et sage !
Il m’a aimé du regard.
Je l’ai vu dans ses mains.
C’est là que moi je suis.
Le défi d’ouvrir à l’autre,
C’est le risque d’être lié.
Et faire fi de l’ego.
Délivré de moi-même.
Je suis tout avec, tout pour, tout en creux…
J’aime mon moi, car il est faille… abîme
Où passe enfin la lumière
qui vient restaurer mes faïences.
Il coule enfin le parfum de l’attente… Enfin.
Pascal Tornay
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