Qui veut essayer le nouveau siège éjectable" ? |
En dehors de toute prétention politologique, je pose l’hypothèse suivante : Le fait qu’un politique ne parvienne pas à laisser sa place à d’autres personnes est une preuve formelle que sa manière d’aborder le travail politique est (était) mauvaise. N’ayant pas (eu) cette humilité fondamentale en face de l’immensité de la tâche publique, il est fort à craindre qu’il l’aie mal faite ou qu’il s’apprête à en être profondément indigne ! S’accrocher à son fauteuil d’élu, quel orgueil ! Muhammar Kadhafi ? Laurent Gbagbo ? Abdoulaye Wade ? Mais est-ce là un problème africain ? Certes non.
Un exemple : « A 86 ans pourquoi WADE s’accroche t-il autant au pouvoir ? »
"Mais pourquoi donc le Chef de l’Etat s’accroche-il autant à son fauteuil ? Cette question aurait pu paraître saugrenue si elle était suffisamment assumée au Sénégal où la politique est devenue, malheureusement, la seule échelle d’ascension sociale. Au lieu d’être la voie royale pour se mettre au service de son peuple, servir l’intérêt général, le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) s’apparente plutôt à se servir du peuple pour des intérêts personnels et égoïstes. Dans ces conditions, il est tout à fait logique et légitime de suspecter la bonne foi du camp présidentiel qui ne veut pas céder la place, surtout que la loi fondamentale de notre pays le lui exige. Pire, il en trouve même qui ne veulent pas organiser des élections propres. Le président aurait dû attribuer le poste de ministère chargé des élections à un militaire neutre ou lorsqu’il consente à le faire, sous la pression des bailleurs de fonds occidentaux, il semble y aller seul et dans des conditions catastrophiques.
Au Togo et au Burkina, l’ambiance qui a précédé les dernières élections qui se sont déroulées dans ces pays n’est-elle pas la preuve d’un « triomphe sans gloire » qui finit par ronger l’intérêt même des consultations électorales ? A quoi sert d’organiser des élections si on connaît, à l’avance, celui qui va les remporter ?
Onze années après le lancement au forceps du processus de l’alternance démocratiques dans notre pays, on n’est pas sorti de l’auberge. A chaque fois que la période électorale s’approche, tout se passe comme si le train de l’Etat abordait un virage dangereux. Lorsque le président sortant use de tous les subterfuges pour demeurer l’éternel maître à bord, il faut craindre nécessairement le pire. Pendant ce temps, le désenchantement politique est garanti."
Qu’en pensez-vous ? Et nos indéboulonables ? Cela vaut dans les sphères de l’Etat ou de l'économie comme pour une société culturelle ou une fête de famille… Vous êtes accro ? Alors c’est fini : vous vous servez… Vous ne servez plus !
Pascal Tornay
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