Je fais l’expérience d’un dégagement de joie et de liberté extraordinaire quand je vois les fruits d’une relation renouvelée… "Comme c'est bon, j’ai osé la vérité ; j'ai osé lui dire ! J’ai été au-delà de mes peurs et de mes regrets. Je me demande ce qui avait été blessé dans mon image de lui/elle. J’ai cru que plus "rien" n’était possible dans ma relation avec elle/lui. J’ai osé réinventer une manière d’être avec."
Sûr que "ça" fait mal, mais quel est ce "ça" ? Quel est ce "rien" ? Ne puis-je plus être fier d’eux parce qu’ils "ne peuvent plus"… comme avant ? Dieu commande d’honorer ses parents, c'est-à-dire de reconnaître leur situation de géniteurs, leur posture de transmetteurs de ma vie ! Ils ont beau avoir été "monstrueux", ce sont mes parents. Evidemment, honorer n’est pas aimer. Mais c’est un premier et beau pas ! Serait-ce le seul, que ce serait déjà quelque chose. Au moins un lien existe et est reconnu… Le champ du possible est rouvert et la promesse de Dieu peut s'accomplir ! (1)
Je puis vivre dans le passé et ne pas cesser de regretter ce que mes parents ont été. Pourtant, je suis appelé à vivre maintenant. Je n’ai aucune prise sur autre chose. L’aujourd’hui m’appelle à dépasser ce qui est passé ! Même si l’aujourd’hui est douloureux, il appelle à progresser, à se défaire de cette gangue qui nous englue à un passé passé. Le passé, c’est une chose, et en le lâchant, je risque de vouloir fixer des objectifs à atteindre avec papa et/ou maman. "On y arrivera bien, tu verras…", c’est alors que nous sommes pris dans les filets de l’avenir ! L’esclave a juste changé de maître ! Il faut le lâcher à la fois le passé et l’avenir, car ce sont deux maîtres tyranniques.
Alors j’essaie de voir ce que peuvent m’apporter ces vieux aujourd’hui… Au sens du monde actuel, rien ! Rien de ce qui est valorisé : la puissance, le gain, la rapidité, etc. Pour prendre conscience de ce qu’ils peuvent m’apporter, un détour (merveilleux détour !) par l’intérieur de soi est indispensable ! Quel est ce voyage ? C’est un voyage qui remets chaque chose à sa place et qui replace notre vision du monde, de moi, des autres dans une perspective d’éternité. Et je vous assure que ce repositionnement peut modifier jusqu’à la racine le regard que je porte sur mon papa ou ma maman ! Cela s’appelle la conversion ! C’est l’Esprit-Saint qui est à l’origine de ce puissant mouvement de transformation intérieur. Evidemment, pour que cela se produise, il faut s’ouvrir à sa fécondité. Tu as peur ? Peur de la liberté et de l’amour ? Prends courage ! Aie confiance !
Ainsi, toutes mes projections, toutes mes peurs et mes blocages, toutes mes vieilleries liées à l’éducation à mon rapport avec mes parents vont se trouver transformés grâce à ce détour par le silence de mon intériorité où Dieu habite. Je comprend que tu aies peur, car un monde nouveau va émerger.
Avec cette liberté nouvelle que je reçois progressivement, je redeviens inventif dans ma relation avec mes parents. Je peux mieux comprendre qu’être vieux c’est un véritable combat. Je comprends que les crispations et la mauvaise humeur sont liées à cette terrible lutte finale. C’est l’âge de la dépossession totale.
Peut-être est-ce la souffrance qui m’a décidé à faire ce voyage spirituel ? Peut-être est-ce la confiance en mes ressources ? Ou le fait que je n’ai rien à perdre ? Peut-être est-ce mon désir d’une unité nouvelle avec mes parents proches de passer la mort ? Tout est bon pour me faire quitter ce pays sec et aride où plus « rien » ne pousse que la mauvaise herbe. Alors, je pars. Partir, c’est rompre avec le vieux, le passé, le stérile, le tordu... On sait ce qu’on perd !
Seigneur, si l’on savait ce qui est à gagner… Augmente en nous la foi ! Enseigne-nous ta tendresse ! Conduis-nous ! Précède-nous dans ce nouveau départ ! Nous avons confiance en Toi. (1) S'accomplir parce que ce 5ème commandement de Dieu est assorti d'une promesse : "Honore ton père et ta mère afin de jouir d'une longue vie dans le pays que le Seigneur ton Dieu te donne." (Ex 20, 12)
Sûr que "ça" fait mal, mais quel est ce "ça" ? Quel est ce "rien" ? Ne puis-je plus être fier d’eux parce qu’ils "ne peuvent plus"… comme avant ? Dieu commande d’honorer ses parents, c'est-à-dire de reconnaître leur situation de géniteurs, leur posture de transmetteurs de ma vie ! Ils ont beau avoir été "monstrueux", ce sont mes parents. Evidemment, honorer n’est pas aimer. Mais c’est un premier et beau pas ! Serait-ce le seul, que ce serait déjà quelque chose. Au moins un lien existe et est reconnu… Le champ du possible est rouvert et la promesse de Dieu peut s'accomplir ! (1)
Je puis vivre dans le passé et ne pas cesser de regretter ce que mes parents ont été. Pourtant, je suis appelé à vivre maintenant. Je n’ai aucune prise sur autre chose. L’aujourd’hui m’appelle à dépasser ce qui est passé ! Même si l’aujourd’hui est douloureux, il appelle à progresser, à se défaire de cette gangue qui nous englue à un passé passé. Le passé, c’est une chose, et en le lâchant, je risque de vouloir fixer des objectifs à atteindre avec papa et/ou maman. "On y arrivera bien, tu verras…", c’est alors que nous sommes pris dans les filets de l’avenir ! L’esclave a juste changé de maître ! Il faut le lâcher à la fois le passé et l’avenir, car ce sont deux maîtres tyranniques.
Alors j’essaie de voir ce que peuvent m’apporter ces vieux aujourd’hui… Au sens du monde actuel, rien ! Rien de ce qui est valorisé : la puissance, le gain, la rapidité, etc. Pour prendre conscience de ce qu’ils peuvent m’apporter, un détour (merveilleux détour !) par l’intérieur de soi est indispensable ! Quel est ce voyage ? C’est un voyage qui remets chaque chose à sa place et qui replace notre vision du monde, de moi, des autres dans une perspective d’éternité. Et je vous assure que ce repositionnement peut modifier jusqu’à la racine le regard que je porte sur mon papa ou ma maman ! Cela s’appelle la conversion ! C’est l’Esprit-Saint qui est à l’origine de ce puissant mouvement de transformation intérieur. Evidemment, pour que cela se produise, il faut s’ouvrir à sa fécondité. Tu as peur ? Peur de la liberté et de l’amour ? Prends courage ! Aie confiance !
Ainsi, toutes mes projections, toutes mes peurs et mes blocages, toutes mes vieilleries liées à l’éducation à mon rapport avec mes parents vont se trouver transformés grâce à ce détour par le silence de mon intériorité où Dieu habite. Je comprend que tu aies peur, car un monde nouveau va émerger.
Avec cette liberté nouvelle que je reçois progressivement, je redeviens inventif dans ma relation avec mes parents. Je peux mieux comprendre qu’être vieux c’est un véritable combat. Je comprends que les crispations et la mauvaise humeur sont liées à cette terrible lutte finale. C’est l’âge de la dépossession totale.
Peut-être est-ce la souffrance qui m’a décidé à faire ce voyage spirituel ? Peut-être est-ce la confiance en mes ressources ? Ou le fait que je n’ai rien à perdre ? Peut-être est-ce mon désir d’une unité nouvelle avec mes parents proches de passer la mort ? Tout est bon pour me faire quitter ce pays sec et aride où plus « rien » ne pousse que la mauvaise herbe. Alors, je pars. Partir, c’est rompre avec le vieux, le passé, le stérile, le tordu... On sait ce qu’on perd !
Seigneur, si l’on savait ce qui est à gagner… Augmente en nous la foi ! Enseigne-nous ta tendresse ! Conduis-nous ! Précède-nous dans ce nouveau départ ! Nous avons confiance en Toi. (1) S'accomplir parce que ce 5ème commandement de Dieu est assorti d'une promesse : "Honore ton père et ta mère afin de jouir d'une longue vie dans le pays que le Seigneur ton Dieu te donne." (Ex 20, 12)
Pascal Tornay
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