J'ai bien vu la misère de mon cœur !
Prenant tous les risques malgré tout,
J’ai engendré un profond courroux
Alors que je souhaitais que jaillisse l’amour.
Quant à la clarté, on substitue la confiance
L’on trouve en vérité un agrégat pervers
Engluant l’être dans une médiocre défiance,
Alors de l’été, on passe au milieu de l’hiver.
Comment ai-je pu te perdre en chemin ?
Sur quelle route es-tu allée te fourvoyer ?
Je croyais que je pourrais partout te retrouver,
mais ton pays est vaste, plus vaste que demain.
J’avais tout donné, côtoyant la fosse au grand jour.
Tout est perdu du grain que fécondait l’amour,
Mais je sais que l’amour est une si grande chose,
Qu’on peut tout perdre sans le rendre morose.
Voici que des profondeurs jaillit ce cri terrible :
Tu iras là où tes murs lézardés encore t’enfermeront
Moi, j’irai où fleurira l’espoir d’un fragile bourgeon...
Pascal Tornay
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