Comme tous les autres gouvernements qui ont connu une crise financière au niveau bancaire ou encore une houle économique liée aux difficultés financières de très grandes entreprises, le Conseil fédéral n'a pas longtemps tergiversé pour venir secours de ces dernières. En effet, ces entreprises multinationales sont si vastes et leur réseau si important que, lorsqu'elles sont en proie à des baisses de régimes, elles peuvent mettre en danger l'ensemble de la stabilité d'un Etat et la vie quotidienne de millions de personnes. En outre, leur poids économique est décuplé par la spéculation boursière qui agite à tous vents leur cash-flow, leur image et leurs bénéfices... L’Etat vient à la rescousse de ces structures pour éviter un chavirement dont les conséquences se répercutent sur toute une population de salariés. Mais l’Etat devrait-il secourir d’abord et plutôt les personnes et les structures économiques ensuite et dans une moindre mesure ?
Une premier argument objectif consiste à dire que la personne se situe en amont des structures. Elle les détermine, et par conséquent, étant à la base de ce qui est décidé et produit dans les structures, c’est la personne – tout au moins l’unité familiale – qui devrait être première servie au niveau d’un plan de secours.
Deuxième argument. On l’a souvent constaté, les grandes structures portent en elles les germes de leur propre perte. Mal gérées, trop vastes pour tenir une certaine cohérence interne, usant de procédés qui favorisent une entropie trop rapide, liées à une oligarchies aux objectifs démagogiques et aux salaires scandaleux, abusant des ressources matérielles et naturelles là où elles sont implantées, ces méga-structures ont pris un pouvoir, un poids économique, politique et financier que certains Etats eux-mêmes peinent à contre-balancer. Cette taille gigantesque est un danger permanent pour la stabilité humaine d’un Etat, surtout s’il est politiquement faible ou corrompu.
Troisième argument. L’aide d’un Etat à une entreprise – comme elle le serait à un individu ou à une famille – doit être très étroitement conditionnée pour ne pas être perçue comme une incitation à poursuivre sans contrôle sur une lancée perverse, si tel en était le cas. L’aide perçue par les entreprises devrait ainsi être proportionnellement contre-balancée par une prise de pouvoir de l’Etat garant ou tout au moins une surveillance de proximité sur le fonctionnement de l’entreprise.
En ce sens, il apparaît proprement scandaleux pour certaines couches de la population de voir l’Etat sauter au secours de structures d’entreprises comme Swissair à coups de millions - que dis-je, de milliards, dans certains autres cas - sans que cette aide énorme n’aie de sérieuses répercussions sur la sécurité financière des ménages qui, par ailleurs, sont souvent les « entreprises » les plus en danger lorsque les crises s’abattent sur les économies nationales. Quand, en plus, cette aide n’a de conséquences positives que celles de prolonger un sursis concordataire, ou de recrépir une simple façade qui favorisera la liquidation, l’incompréhension et la colère n’en sont que plus grandes…
Lorsque l’on touche au secteur bancaire, il semblerait que les gouvernements puissent se permettre encore plus d’audace puisque l’on touche là aux nerfs de la guerre. Les particuliers ne sont pas en reste, et ne critiqueront pas outrageusement leurs dirigeants puisqu’ils ont justement placé leur pécule dans l’établissement qui le leur « garde au chaud » !
En régulant le marché économique par le biais d’octrois de crédits massifs aux multinationales en danger, je crois que l’Etat ne vise pas assez en amont et se contente d’un emplâtre sur une jambe de bois. Certes, à court terme, son action peut se justifier. Mais à long terme, si l’Etat continue de favoriser les « grosses structures », il se trouvera de plus en plus pieds et poings liés avec les mécanismes pervers qu'elles génèrent. Finalement, en soutenant si massivement les entreprises les plus puissantes, je pense qu'il se fragilise lui-même et se met dans une situation où il voit son crédit auprès des populations baisser et sa propre souveraineté politique rongée. Certes, ces grandes entreprises représentent des millions d’emplois. Mais en voyant l’affaire sur une longue durée, je crois sincèrement qu’il est malheureux de miser aussi gros sur ces colosses aux pieds d’argiles, surtout en tenant compte de la folie de la spéculation boursière à laquelle il sont liés !
Je demande : Pourquoi les gouvernements ne cherchent-ils pas d’abord à renforcer et à stabiliser le pouvoir d’achat des ménages et le tissu économique des PME qui sont certainement le ciment économique, social et humain le plus solide d’une société et le moins enclin à la spéculation et auxperversités financières. Les gouvernements travailleraient ainsi à une plus grande confiance de la population dans les institutions, à une plus grande stabilité globale en soutenant plutôt l’initiative, la productivité et la consommation locale.
Une premier argument objectif consiste à dire que la personne se situe en amont des structures. Elle les détermine, et par conséquent, étant à la base de ce qui est décidé et produit dans les structures, c’est la personne – tout au moins l’unité familiale – qui devrait être première servie au niveau d’un plan de secours.
Deuxième argument. On l’a souvent constaté, les grandes structures portent en elles les germes de leur propre perte. Mal gérées, trop vastes pour tenir une certaine cohérence interne, usant de procédés qui favorisent une entropie trop rapide, liées à une oligarchies aux objectifs démagogiques et aux salaires scandaleux, abusant des ressources matérielles et naturelles là où elles sont implantées, ces méga-structures ont pris un pouvoir, un poids économique, politique et financier que certains Etats eux-mêmes peinent à contre-balancer. Cette taille gigantesque est un danger permanent pour la stabilité humaine d’un Etat, surtout s’il est politiquement faible ou corrompu.
Troisième argument. L’aide d’un Etat à une entreprise – comme elle le serait à un individu ou à une famille – doit être très étroitement conditionnée pour ne pas être perçue comme une incitation à poursuivre sans contrôle sur une lancée perverse, si tel en était le cas. L’aide perçue par les entreprises devrait ainsi être proportionnellement contre-balancée par une prise de pouvoir de l’Etat garant ou tout au moins une surveillance de proximité sur le fonctionnement de l’entreprise.
En ce sens, il apparaît proprement scandaleux pour certaines couches de la population de voir l’Etat sauter au secours de structures d’entreprises comme Swissair à coups de millions - que dis-je, de milliards, dans certains autres cas - sans que cette aide énorme n’aie de sérieuses répercussions sur la sécurité financière des ménages qui, par ailleurs, sont souvent les « entreprises » les plus en danger lorsque les crises s’abattent sur les économies nationales. Quand, en plus, cette aide n’a de conséquences positives que celles de prolonger un sursis concordataire, ou de recrépir une simple façade qui favorisera la liquidation, l’incompréhension et la colère n’en sont que plus grandes…
Lorsque l’on touche au secteur bancaire, il semblerait que les gouvernements puissent se permettre encore plus d’audace puisque l’on touche là aux nerfs de la guerre. Les particuliers ne sont pas en reste, et ne critiqueront pas outrageusement leurs dirigeants puisqu’ils ont justement placé leur pécule dans l’établissement qui le leur « garde au chaud » !
En régulant le marché économique par le biais d’octrois de crédits massifs aux multinationales en danger, je crois que l’Etat ne vise pas assez en amont et se contente d’un emplâtre sur une jambe de bois. Certes, à court terme, son action peut se justifier. Mais à long terme, si l’Etat continue de favoriser les « grosses structures », il se trouvera de plus en plus pieds et poings liés avec les mécanismes pervers qu'elles génèrent. Finalement, en soutenant si massivement les entreprises les plus puissantes, je pense qu'il se fragilise lui-même et se met dans une situation où il voit son crédit auprès des populations baisser et sa propre souveraineté politique rongée. Certes, ces grandes entreprises représentent des millions d’emplois. Mais en voyant l’affaire sur une longue durée, je crois sincèrement qu’il est malheureux de miser aussi gros sur ces colosses aux pieds d’argiles, surtout en tenant compte de la folie de la spéculation boursière à laquelle il sont liés !
Je demande : Pourquoi les gouvernements ne cherchent-ils pas d’abord à renforcer et à stabiliser le pouvoir d’achat des ménages et le tissu économique des PME qui sont certainement le ciment économique, social et humain le plus solide d’une société et le moins enclin à la spéculation et auxperversités financières. Les gouvernements travailleraient ainsi à une plus grande confiance de la population dans les institutions, à une plus grande stabilité globale en soutenant plutôt l’initiative, la productivité et la consommation locale.
On le voit, l’Etat ne peut pas se passer des intermédiaires structurels. Je crois pourtant que les Etats ne se soucient pas assez des personnes. Si les structures servent les personnes, les structures les étouffent aussi bien souvent. Pourtant, c’est par les structures que l’Etat canalise et contrôle la redistribution des richesses. Je crois que, du point de vue philosophique et humain, la personne a trop souvent déserté les programmes politiques. Le libéralisme trop outrageusement libéral, la spéculation boursière et ses impératifs de maximisation des profits et les très grosses structures accaparent entre trop l’attention des gouvernements. Les méga-entreprises et leurs dirigeants sont trop orgueilleux. Ils fanfaronnent devant les gouvernements et les ménages à coups de bonus mirobolants et menacent tout à coup tout une nation lorsqu’ils ont pris trop de risques ou que leurs investissements se révèlent être du vent !
Gouvernements investissez dans la personne humaine, dans le local, dans les petites choses ! Ainsi vous pourrez être fidèles et justes quand les grandes seront à votre porte !
Pascal Tornay
Gouvernements investissez dans la personne humaine, dans le local, dans les petites choses ! Ainsi vous pourrez être fidèles et justes quand les grandes seront à votre porte !
Pascal Tornay
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