Sur le chemin qui mène à l'alpage du Plan-de-la-Chaux (Val Ferret) au pied du Mont-Dolent. |
Ainsi, d'une part, les mots, c'est la vie par le lien possible à l'autre et au monde par la parole, l'écoute et avec le passage de la mort à la résurrection à la vie de Dieu avec, c'est la vie pleine de l'Eternel qui s'annonce. Pourtant d'autre part, les mots et les notions qu'ils pointent ont clairement leurs limites... Combien de fois ne ratons-nous pas notre cible en ne nous faisant pas comprendre justement. Le passage est bloqué, il n'est pas apte à transmettre la profondeur de l'être, la beauté de la vie. Peut-être parce que nous avons des oreilles, mais que nous n'entendons pas dit le texte de l'Evangile.
Pour être passage, la mort n'en est pas moins une limite absolue du connu humain. Une immense muraille qui peut tout aussi bien crisper, bloquer, renfermer. Si l'être humain est à l'image de son Créateur, alors il est paradoxe. Un paradoxe dynamique qui se meut et se développe dans les dédales terrestres du tout et de son contraire...
Voici un texte qui montre un peu les difficultés qui présentent ces "lieux de passage"... Bonne lecture.
Voici un texte qui montre un peu les difficultés qui présentent ces "lieux de passage"... Bonne lecture.
Départ
Un jour, l’ombre est venue emplir son cœur de désarroi.
Contraint, il abandonne ses passions qui l’avaient envahi.
Il ne comprend pas pourquoi la faux passe ce soir.
Insidieuse, elle va lui prendre son bien intime, sa vie.
Le jardin qu’il a tant aimé colore encore le fond de ses yeux.
Sans détours, elle lui dit qu’elle va l’emmener…
Au rendez-vous que personne ne peut décommander.
Et l’esprit va quitter cette chair que les proches embrassent.
La forêt, comme lui s’assombrira, pendant qu’il outrepasse
Souffles et saccades, il sent bien qu’il n’est pas le maître du sérail
Porte difficile, passage étroit où rien d’autre ne passe que soi.
A l’ombre succède la lumineuse faille qui s’ouvre comme un éclair.
Comme se lève l’aurore, au printemps, le jardin, à nouveau fleurira.
Un jour, l’ombre est venue emplir son cœur de désarroi.
Contraint, il abandonne ses passions qui l’avaient envahi.
Il ne comprend pas pourquoi la faux passe ce soir.
Insidieuse, elle va lui prendre son bien intime, sa vie.
Le jardin qu’il a tant aimé colore encore le fond de ses yeux.
Sans détours, elle lui dit qu’elle va l’emmener…
Au rendez-vous que personne ne peut décommander.
Et l’esprit va quitter cette chair que les proches embrassent.
La forêt, comme lui s’assombrira, pendant qu’il outrepasse
Souffles et saccades, il sent bien qu’il n’est pas le maître du sérail
Porte difficile, passage étroit où rien d’autre ne passe que soi.
A l’ombre succède la lumineuse faille qui s’ouvre comme un éclair.
Comme se lève l’aurore, au printemps, le jardin, à nouveau fleurira.
Pascal Tornay
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