La cime de l'est au couchant, vue de Morcles (VD) |
L'écriture poétique est un pied de nez à sa propre structure intellectuelle. Il se peut qu'elle la transcende, non qu'elle la remplace. Indéniablement, un texte poétique est structuré. Il ne suit pas toujours pour autant la logique consciente du sujet. En laissant les mots se coucher sur la page, puis en faisant un minimum d'ordre (comme dans sa chambre) sur le plan de la syntaxe, l'on parvient à un texte intéressant sur le plan sémantique (le sens). Alors, il pourra parler au coeur de chacun et faire vibrer telle ou telle corde. Et je ne dis pas que j'y arrive, car personne n'y arrive. Même le plus grand des poètes n'a pas le pouvoir de faire vibrer les coeurs ! C'est merveilleux lorsqu'il y arrive, mais c'est un pouvoir qu'il ne fait que recevoir, ... parfois ! Bonne lecture !
Les jongleurs
N'avez-vous jamais observé
Des jongleurs en plein numéro
Quelle adresse, quelle dextérité
Quel travail de haut niveau.
On est ébloui par la prouesse
L'impression de légèreté étonnante.
Ils lancent, ils rattrapent, de justesse.
Un sang froid, une précision affolante.
Comparables aux jongleurs de mots, qui eux
S'immiscent dans les cœurs fragiles
et transforment les larmes en feux
Et j'en connaît de très habiles.
Pour faire jongler le verbe,
La tâche n'est pas plus aisée,
Car il est des mots si purs, si acerbes
Que seul avec prudence il faut user.
N'avez-vous jamais observé
Des jongleurs en plein numéro
Quelle adresse, quelle dextérité
Quel travail de haut niveau.
On est ébloui par la prouesse
L'impression de légèreté étonnante.
Ils lancent, ils rattrapent, de justesse.
Un sang froid, une précision affolante.
Comparables aux jongleurs de mots, qui eux
S'immiscent dans les cœurs fragiles
et transforment les larmes en feux
Et j'en connaît de très habiles.
Pour faire jongler le verbe,
La tâche n'est pas plus aisée,
Car il est des mots si purs, si acerbes
Que seul avec prudence il faut user.
Pascal Tornay
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