S'il est bien un art au service de la relation humaine, c’est bien la musique, aussi bien que l’écriture ou la poésie d’ailleurs.... Ces types d’expression devraient plus justement être qualifiées de techniques ou de méthodes car elles sont des moyens pour atteindre des buts : créer des liens (St. Exupéry, le petit prince).
Ces techniques développent un procédé qui permet au corps, à travers l'esprit, de plonger en soi jusqu'à l'essentiel et d'en extérioriser une substance : le plaisir. C'est un phénomène complexe qui permet de palper la sensibilité d’une manière toute intérieure qui, sans elle, resterait cloîtrée dans ce temple merveilleux et sacré qu’est le cœur d’un être. Ces méthodes ont permis aux grands penseurs (Rousseau, Sartre) aux philosophes (Pascal, Montaigne) aux compositeurs (de Händel à Cabrel) de faire avancer l'humanité par leur manière de percevoir le monde, avec leurs différences de sensibilité par rapport aux problèmes qu'ils avaient (ont) choisis d'interpréter, aussi par leur vision particulière d’aborder un problème ou un fait. Cela a permis au monde (c'est-à-dire à nous) de mieux comprendre ses synergies, d'évoluer, d'entrer en lui-même à travers les oeuvres -picturales, musicales, artistiques. Il est donc tout naturel que l'Amour, la Paix, le Bonheur et...Dieu aient été des thèmes de prédilection car ils touchent les fondements de l’être, l'essentiel (Essentiel revient souvent, j'aime ce mot!). Une relation devrait être fondée sur l'échange : de paroles, de douceurs, d'amour, sans pour autant négliger des sentiments comme la haine, la jalousie, la supériorité, le mépris de se développer pour faire passer le message voulu. Mais l'Amour fut et reste bel et bien le sentiment dominant et donc le plus analysé. Il domine depuis la nuit des temps. Il est le plus analysé de tous les concepts sentimentaux depuis le XIè siècle (date à laquelle on peut estimer les premiers roman et les premières oeuvres musicales « modernes ») et durant le moyen-âge, il prend des formes variées. l'Amour féodal, l'Amour précieux, romantique, égoïste, dominateur, caché, jaloux, éventré, passionné,... L'éventail est bien large et l'Amour se pare à chaque siècle de bien des facettes quelquesfois même contradictoires. Cette relation, ces liens sont offerts sur un plateau à travers la Musique...
L’on peut donc affirmer que la musique, dont je veux te parler, est un fil conducteur qui guide les hommes et les soutient à tous moments. Est-il mieux de dire que la musique reflète ceux qui l'écoutent ou le contraire ? Nous allons voir cela. La musique est un excellent miroir des états d'âme de la société humaine. On pourrait distinguer pour chaque société une musique propre, pour chaque siècle un changement assez marqué dans le style musical et il serait intéressant d'étudier ces différences, leurs causes, mais c'est une autre histoire. Je te disais donc que l'on peut presque dire : " Dis moi la musique que tu aimes et je te dirais qui tu es". Pour ce faire il fallut qu'on classât la musique en différents types distincts qui nous permettraient à coup sûr de déterminer, de jauger quels types de personnnes écoutent quels types de musique. Ce n'est pas là mon but. Mon but est de te montrer que lesmusiques connottent une faculté personnelle de compréhension, d’intelligence et de sensibilité et qu'il n'est pas aisé d'écouter n'importe quelle musique car, soit elle ne nous inspire pas, soit nous ne la comprenons pas. La musique peut se comparer idéalement à une langue étrangère qu'il s'agirait de décrypter. En effet, la notation musicale est ce qui donne le souffle à l'oeuvre, elle est la ponctuation de la musique. Imagine combien un texte peut être difficile à lire sans ponctuation. En général, il n'a aucun sens. La musique est une langage qui doit se comprendre et de même, comme dans les langues, il existe des musiques plus simples à comprendre et d'autres où il faut être guidé, aidé, bref être un minimum initié. C'est pourquoi je serais tenté de classer la musique en trois branches que voici :
La première branche s'attache à la musique spirituelle, qui vient de l'esprit, de l'intellect, de la tête. Je nomme ainsi ce premier type de musique car elle est constituée de sons relativement aigus et stridents qui stimule les neurones et le système nerveux sensitif. Elle engendre dans le cerveau un processus de transformation chimique qui fait que l’auditeur sécrète une sorte de liquide qui favorise son irrigation sanguine. Ainsi l'écoute d'une telle musique peut devenir très pénible à long terme pour un non-initié. Chez une personne ayant étudié la musique (musicologie) elle tintera joyeusement à ses oreilles pour lasimple raison qu’il la comprendra, qu’elle voudra dire quelque chose. Pour le simple néophyte, elle reste donc à consommer avec modération (toutes les autres d'ailleurs aussi). Mais le cerveau sait envoyer le message si la musique agace.
Pour l'illustrer prenons l'exemple du violon ou de la voix de femme "soprano". Certaines flûtes aussi ont de tels effets. La musique classique contemporaine, et la musique d'opéra sont des langages musicaux complexes qu'on ne peut apprécier en tant que commun des mortels. Les explications des connaisseurs sont absolument nécessaires à la compréhension de ces musiques, sans quoi celles-ci demeurent sans sens et presque inécoutables (Debussy, Prokofieff sont de bons exemples de compositeurs contemporains, classiques dont les oeuvres sont d’une rare difficulté. Je n’ai malheureusement pas d’exemples pour les autres styles de musique. )
La deuxième branche correspond au type cordial -c'est-à-dire qui vient du coeur. Ces musiques font appel au système interactif de la tête (esprit) et du coeur (sentiments). Pour que le système nerveux réagisse, il lui faut une base instrumentale ou vocale qui le stimule, c'est-à-dire des sons de hauteur moyenne, par exemple la voix humaine en général -une voix d'homme baryton (p. ex.) ou le violoncelle (la clarinette, ou la guitare sèche aussi). Le violoncelle illustre parfaitement le type d'instrument de musique du coeur qui fait vibrer en nous la corde sensible. Il stimule le sentiment. Il faut simplement que le son soit d'un timbre doux, chaud, agréable, chatoyant. Qui n'a d'ailleurs jamais résister à la sonorité enchanteresse que produit le violoncelliste d'expérience sur un quai de gare ou les chansons d'amour de Francis Cabrel, et autres Goldmann, Fabian qui jouent eux aussi à frotter les sentiments entre eux et faire jaillir en nous l’étincelle. Les profonds sentiments, enfouis sous des tonnes de soucis quotidiens rejaillissent au plus clair du morceau. C'est là où se trouve confrontés l'excellence du compositeur ayant su recréer l'ambiance calfeutrée d'une soirée romantique, le désespoir d'une matin d'hiver où les frimas redoublent de vigueur ou les réjouissances printanières mêlées aux premiers bourgeons et des hirondelles. C'est ainsi que la volupté de l'interprète s’ajoute encore à ce charivari boulversant. Son talent, sa mélancolie, sa propre passion fait sursauter le coeur à l'intérieur de l'esprit. Voilà ce que peut être une musique cordiale. C'est la musique la plus présente en ce siècle (chanteurs contemporains), mais aussi au XVIè et XVIIè siècles (Bach, Händel).
La troisième branche sur laquelle porte mon classement est le côté charnel (corporel voire sexuel) de certains types de musique. Les tendances actuelles virent généralement de ce côté et démontrent assez bien les tendances très matérielles, superficielles que prend notre monde. En tout premier chef, citons les musiques essentiellement charnelles, le hard core, et autres hard-rock, technomusic basées uniquement sur la rythmique qui domine toutes les pièces. Ces pulsions plus ou moins rapides incite l'auditeur au mouvement (expression corporelle), à l'énervement, à l'excitation. Cette musique, quoi qu'en disent ses adeptes, incite sérieusement à la violence, à la supériorité du sexe et du corps sur les autres sens. A forte dose, elle fausse le sens du jugement, perturbe la personnalité et entraîne des troubles psychiques. Il paraît évident que ces musiques ne transmettent pas l'idéal d'un monde meilleur, d'une délassement. Elles semblent rendre totalement hystériques les gens qui l’écoutent, dominés par leurs instincts. Et l'on en arrive doucement à l'animal. Les instruments types seraient la batterie et, pour continuer avec les instruments de la famille des cordes frottées, la contrebasse, qui est un bon exemple d'instrument classique relevant du domaine du rythme. Je n'exclu pas le rythme d'une musique, bien au contraire, je voudrais seulement rester dans une bonne mesure. Les basses contribuent au soutien de la mélodie, donne ce relief qui met en valeur la mélodie principale et offre de la majesté à la pièce. Mais tout reste question de mesure... Qui le niera ?
Les gens écoutent ce qui leur plaît et c'est heureux ainsi. Mais le constat qu’il m'est permis faire est qu’il faut critiquer pour mieux discerner. Je constate donc qu'il existe des déséquilibres aussi dans la musique. Les abus de l'une ou de l'autre de ces facettes contribuent à une musique trop spirituelle, incompréhensible, trop cordiale, sans lien avec le réel ou trop corporelle presque bestiale. La meilleure musique stricto sensu serait donc un savant mélange des trois. La symbiose qui en résulterait pourrait être vouée à un bel avenir... Une musique "équilibrée", mais y en aura-t-il une un jour ? La musique reste le meilleur reflet d’une société, l’élixir de vérité et le baromètre d'une civilisation.
Pascal Tornay (1997)
Ces techniques développent un procédé qui permet au corps, à travers l'esprit, de plonger en soi jusqu'à l'essentiel et d'en extérioriser une substance : le plaisir. C'est un phénomène complexe qui permet de palper la sensibilité d’une manière toute intérieure qui, sans elle, resterait cloîtrée dans ce temple merveilleux et sacré qu’est le cœur d’un être. Ces méthodes ont permis aux grands penseurs (Rousseau, Sartre) aux philosophes (Pascal, Montaigne) aux compositeurs (de Händel à Cabrel) de faire avancer l'humanité par leur manière de percevoir le monde, avec leurs différences de sensibilité par rapport aux problèmes qu'ils avaient (ont) choisis d'interpréter, aussi par leur vision particulière d’aborder un problème ou un fait. Cela a permis au monde (c'est-à-dire à nous) de mieux comprendre ses synergies, d'évoluer, d'entrer en lui-même à travers les oeuvres -picturales, musicales, artistiques. Il est donc tout naturel que l'Amour, la Paix, le Bonheur et...Dieu aient été des thèmes de prédilection car ils touchent les fondements de l’être, l'essentiel (Essentiel revient souvent, j'aime ce mot!). Une relation devrait être fondée sur l'échange : de paroles, de douceurs, d'amour, sans pour autant négliger des sentiments comme la haine, la jalousie, la supériorité, le mépris de se développer pour faire passer le message voulu. Mais l'Amour fut et reste bel et bien le sentiment dominant et donc le plus analysé. Il domine depuis la nuit des temps. Il est le plus analysé de tous les concepts sentimentaux depuis le XIè siècle (date à laquelle on peut estimer les premiers roman et les premières oeuvres musicales « modernes ») et durant le moyen-âge, il prend des formes variées. l'Amour féodal, l'Amour précieux, romantique, égoïste, dominateur, caché, jaloux, éventré, passionné,... L'éventail est bien large et l'Amour se pare à chaque siècle de bien des facettes quelquesfois même contradictoires. Cette relation, ces liens sont offerts sur un plateau à travers la Musique...
L’on peut donc affirmer que la musique, dont je veux te parler, est un fil conducteur qui guide les hommes et les soutient à tous moments. Est-il mieux de dire que la musique reflète ceux qui l'écoutent ou le contraire ? Nous allons voir cela. La musique est un excellent miroir des états d'âme de la société humaine. On pourrait distinguer pour chaque société une musique propre, pour chaque siècle un changement assez marqué dans le style musical et il serait intéressant d'étudier ces différences, leurs causes, mais c'est une autre histoire. Je te disais donc que l'on peut presque dire : " Dis moi la musique que tu aimes et je te dirais qui tu es". Pour ce faire il fallut qu'on classât la musique en différents types distincts qui nous permettraient à coup sûr de déterminer, de jauger quels types de personnnes écoutent quels types de musique. Ce n'est pas là mon but. Mon but est de te montrer que lesmusiques connottent une faculté personnelle de compréhension, d’intelligence et de sensibilité et qu'il n'est pas aisé d'écouter n'importe quelle musique car, soit elle ne nous inspire pas, soit nous ne la comprenons pas. La musique peut se comparer idéalement à une langue étrangère qu'il s'agirait de décrypter. En effet, la notation musicale est ce qui donne le souffle à l'oeuvre, elle est la ponctuation de la musique. Imagine combien un texte peut être difficile à lire sans ponctuation. En général, il n'a aucun sens. La musique est une langage qui doit se comprendre et de même, comme dans les langues, il existe des musiques plus simples à comprendre et d'autres où il faut être guidé, aidé, bref être un minimum initié. C'est pourquoi je serais tenté de classer la musique en trois branches que voici :
La première branche s'attache à la musique spirituelle, qui vient de l'esprit, de l'intellect, de la tête. Je nomme ainsi ce premier type de musique car elle est constituée de sons relativement aigus et stridents qui stimule les neurones et le système nerveux sensitif. Elle engendre dans le cerveau un processus de transformation chimique qui fait que l’auditeur sécrète une sorte de liquide qui favorise son irrigation sanguine. Ainsi l'écoute d'une telle musique peut devenir très pénible à long terme pour un non-initié. Chez une personne ayant étudié la musique (musicologie) elle tintera joyeusement à ses oreilles pour lasimple raison qu’il la comprendra, qu’elle voudra dire quelque chose. Pour le simple néophyte, elle reste donc à consommer avec modération (toutes les autres d'ailleurs aussi). Mais le cerveau sait envoyer le message si la musique agace.
Pour l'illustrer prenons l'exemple du violon ou de la voix de femme "soprano". Certaines flûtes aussi ont de tels effets. La musique classique contemporaine, et la musique d'opéra sont des langages musicaux complexes qu'on ne peut apprécier en tant que commun des mortels. Les explications des connaisseurs sont absolument nécessaires à la compréhension de ces musiques, sans quoi celles-ci demeurent sans sens et presque inécoutables (Debussy, Prokofieff sont de bons exemples de compositeurs contemporains, classiques dont les oeuvres sont d’une rare difficulté. Je n’ai malheureusement pas d’exemples pour les autres styles de musique. )
La deuxième branche correspond au type cordial -c'est-à-dire qui vient du coeur. Ces musiques font appel au système interactif de la tête (esprit) et du coeur (sentiments). Pour que le système nerveux réagisse, il lui faut une base instrumentale ou vocale qui le stimule, c'est-à-dire des sons de hauteur moyenne, par exemple la voix humaine en général -une voix d'homme baryton (p. ex.) ou le violoncelle (la clarinette, ou la guitare sèche aussi). Le violoncelle illustre parfaitement le type d'instrument de musique du coeur qui fait vibrer en nous la corde sensible. Il stimule le sentiment. Il faut simplement que le son soit d'un timbre doux, chaud, agréable, chatoyant. Qui n'a d'ailleurs jamais résister à la sonorité enchanteresse que produit le violoncelliste d'expérience sur un quai de gare ou les chansons d'amour de Francis Cabrel, et autres Goldmann, Fabian qui jouent eux aussi à frotter les sentiments entre eux et faire jaillir en nous l’étincelle. Les profonds sentiments, enfouis sous des tonnes de soucis quotidiens rejaillissent au plus clair du morceau. C'est là où se trouve confrontés l'excellence du compositeur ayant su recréer l'ambiance calfeutrée d'une soirée romantique, le désespoir d'une matin d'hiver où les frimas redoublent de vigueur ou les réjouissances printanières mêlées aux premiers bourgeons et des hirondelles. C'est ainsi que la volupté de l'interprète s’ajoute encore à ce charivari boulversant. Son talent, sa mélancolie, sa propre passion fait sursauter le coeur à l'intérieur de l'esprit. Voilà ce que peut être une musique cordiale. C'est la musique la plus présente en ce siècle (chanteurs contemporains), mais aussi au XVIè et XVIIè siècles (Bach, Händel).
La troisième branche sur laquelle porte mon classement est le côté charnel (corporel voire sexuel) de certains types de musique. Les tendances actuelles virent généralement de ce côté et démontrent assez bien les tendances très matérielles, superficielles que prend notre monde. En tout premier chef, citons les musiques essentiellement charnelles, le hard core, et autres hard-rock, technomusic basées uniquement sur la rythmique qui domine toutes les pièces. Ces pulsions plus ou moins rapides incite l'auditeur au mouvement (expression corporelle), à l'énervement, à l'excitation. Cette musique, quoi qu'en disent ses adeptes, incite sérieusement à la violence, à la supériorité du sexe et du corps sur les autres sens. A forte dose, elle fausse le sens du jugement, perturbe la personnalité et entraîne des troubles psychiques. Il paraît évident que ces musiques ne transmettent pas l'idéal d'un monde meilleur, d'une délassement. Elles semblent rendre totalement hystériques les gens qui l’écoutent, dominés par leurs instincts. Et l'on en arrive doucement à l'animal. Les instruments types seraient la batterie et, pour continuer avec les instruments de la famille des cordes frottées, la contrebasse, qui est un bon exemple d'instrument classique relevant du domaine du rythme. Je n'exclu pas le rythme d'une musique, bien au contraire, je voudrais seulement rester dans une bonne mesure. Les basses contribuent au soutien de la mélodie, donne ce relief qui met en valeur la mélodie principale et offre de la majesté à la pièce. Mais tout reste question de mesure... Qui le niera ?
Les gens écoutent ce qui leur plaît et c'est heureux ainsi. Mais le constat qu’il m'est permis faire est qu’il faut critiquer pour mieux discerner. Je constate donc qu'il existe des déséquilibres aussi dans la musique. Les abus de l'une ou de l'autre de ces facettes contribuent à une musique trop spirituelle, incompréhensible, trop cordiale, sans lien avec le réel ou trop corporelle presque bestiale. La meilleure musique stricto sensu serait donc un savant mélange des trois. La symbiose qui en résulterait pourrait être vouée à un bel avenir... Une musique "équilibrée", mais y en aura-t-il une un jour ? La musique reste le meilleur reflet d’une société, l’élixir de vérité et le baromètre d'une civilisation.
Pascal Tornay (1997)
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