Aux propos d’un candidat de l’UDC tenus sur un plateau de Canal 9 qui arguait à ses collègues adversaires politiques qu’il fallait « cesser de mentir au peuple », je me suis demander comment on pouvait comprendre la notion de « mensonge » en politique.
La notion contraire semblant plus constructive, on peut tout aussi bien s’interroger sur ce que signifie la « vérité » en politique si tant est qu’elle existe. Eh bien, je crois qu’elle existe bel et bien. Ou alors nous naviguons sans boussole, sans valeurs dans le tout et n’importe quoi. Ce qui m’inquiéterait. Certains mentent et certains disent vrai, semblerait-il ! Faisons preuve d’intelligence politique si cela existe encore ? Que dirons-nous alors ? La vérité serait détenue par certains partis ? Par certaines personnes ? Moi qui suit au service du peuple de Dieu dans l’Eglise catholique, je suis bien placé pour constater les dégâts que font ces affirmations…
Je réaffirme que j’y crois, à cette vérité politique ! Mais je pense qu’elle est chemin à parcourir ensemble. Elle est confrontations, frottements permanents aux autres et au monde actuel. Elle se situe dans le respect profond de ses adversaires politiques qui ne sont ni des menteurs, ni des devins, ni des hypocrites, ni des dieux politiques. Car nous figurons tous, tour à tour, dans ces catégories. Ne soyons pas dupe des causeries populistes et des vérités de bistrots. La politique est une réalité exigeante, elle repose sur des processus commun de construction infiniment plus rigoureux. Elle envisage des fins infiniment plus nobles que celles que mettent au jour certains de nos candidat-e-s ou représentant-e-s politiques.
L'intelligence politique de la vérité est sagesse tournée vers un autre que soi et nos bases communes sont à créer ensemble. Laisserons-nous advenir la vérité, la nôtre, en n’importe quelles mains ?
Pascal Tornay
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