La Toussaint donne d’emblée à novembre sa couleur. Etonnant,
non ! Novembre n’est-ce pas l’un des mois les plus gris de l’année ? C’est
précisément à ce moment que vient se glisser la fête de la VIE !
La fête de la gloire du Christ resplendissant sur la face de toutes celles et tous ceux qui l’ont rejoint dans le Ciel ! Je repense à ce passage de l’Apocalypse de Jean au chapitre 7 et j’en frémit à l’idée que cela m’arrivera un jour, comme à vous tous d’ailleurs :
« Après cela, j’ai vu une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations races, peuples et langues. Ils se tenaient debout devant le Trône et devant l’Agneau, en vêtements blancs, avec des palmes à la main. Et ils proclamaient d’une voix forte : “Le salut est donné par notre Dieu, lui qui siège sur le Trône, et par l’Agneau !” (…) ” L’un des Anciens prit alors la parole et me dit : “Tous ces gens vêtus de blanc, qui sont-ils, et d’où viennent-ils ?” Je lui répondis : “C’est toi qui le sais, mon Seigneur.” Il reprit : “Ils viennent de la grande épreuve ; ils ont lavé leurs vêtements, ils les ont purifiés dans le sang de l’Agneau. »
(Ap 7, 9 et ss.)
Nous y sommes en plein, dans cette « grande épreuve »… Ne s’agit-il pas de notre passage sur la terre ? Quelle épreuve ! Une vie où les naissances et les morts ne cessent de se cligner de l’œil. Tout se mêle en une danse parfois folle de toutes sortes de souffrances et de joies, de cataclysmes humains et de merveilles inexprimables, de confiance et de doutes. Tout se côtoie et s’entremêle sur l’immense champ de bataille de notre existence terrestre.
Mais qu’est-ce que la mort ? Celle tant redoutée par Paul dans le chapitre 3 de son Epître aux Colossiens n’est pas la mort physique ! Nous le savons, c’est un passage douloureux, certes… Mais, pour nous chrétiens, il y a pire que cela. Il y a ces liens ténus et souvent mystérieux avec le mal – cet esclavage du péché – qui maintient l’être humain dans un état infra-humain, bestial, et finit parfois apparemment par l’abattre. Saint Paul établit même une liste des différentes morts possibles :
« la fornication, l'impureté, les affections déréglées, la mauvaise
convoitise, et la cupidité, qui est de l'idolâtrie. (…) Renoncez vous aussi à
toutes ces choses : colère, courroux, malice, injures, paroles honteuses venant
de votre bouche. »
(Col 3, 5.8)
Pas facile d’entendre la liste de maux auxquels nous succombons. Pas facile, moins à cause de la culpabilité qu’ils font naître en nous, que parce que nous savons que nous en sommes esclaves avec une plus ou moins grande complicité…
Cependant, aujourd’hui encore, nous sommes appelés
au combat de la liberté, car le tissage de notre vie se fait et se défait à
tous les instants. Rappelons-nous : nous ne sommes pas seuls ! Comment un Père
infiniment tendre abandonnerait son enfant ! Jamais de la vie ! Pour nous,
vivants de la vie de Jésus Christ, plongés par amour avec Lui dans sa mort et
sa résurrection, la mort n’a plus d’emprise, elle est comme derrière nous. Amis,
la victoire est acquise à grand prix. C’est seulement dans le sillage de cette
Bonne Nouvelle, de cette joie, que nous pouvons continuer la lutte dans
l’espérance : parce que nous sommes des Fils et des filles de la victoire.
Réjouissons-nous donc de le rencontrer face à face, à la suite de tant d’hommes
et de femmes qui ont accepté le combat jusqu’au bout.
Le
Seigneur Jésus Christ a vaincu la mort pour nous. Il nous offre la vie de Dieu
en héritage. Quel cadeau ! Oserons-nous l’accepter ?
Pascal Tornay
Novembre 2007
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