Connaître et aimer : Deux univers au contact étincelant! N'est-ce pas le même mot ? On peut tout aussi bien connaître pour aimer (approche humaniste) qu'aimer pour connaître (approche spirituelle). L'amour donne de voir, plus loin que le microscope, avec plus d'acuité qu'un télescope. Foi et raison : Voilà bien deux jambes pour aller loin ! Un blog polyvalent donc pour découvrir tout un univers...
lundi 22 décembre 2008
A vin nouveau, outres neuves ! (Mc 2, 22)
mercredi 17 décembre 2008
Ecrire c'est...
Visitez le monde de Susie ! |
Saint Martin partageant son manteau. (Bibliothèque nationale de France, ROTH 2529) fol. 403 Bréviaire de Martin d'Aragon Espagne, Catalogne, fin du XIVe s. (60 x 60 mm) |
lundi 15 décembre 2008
Le chant et la liturgie.
Pascal Tornay
lundi 8 décembre 2008
La violence nous déshumanise.
Sous de multiples formes, la violence règne autour de nous. Elle se déploie insidieusement dans les médias ; elle est la composante subtile de beaucoup de nos comportements les plus banals. En ce sens, nous sommes tous violents à un moment ou à un autre.
Le mot violence est apparenté au viol qui comprend trois acceptions : 1) transgresser la loi juridique ; 2) abuser sexuellement de quelqu'un ; 3) profaner ce qui vient du sacré.
Méfions-nous des explications trop simplistes et réductrices au sujet des causes de la violence, parce que cela la banalise et la rend naturelle en la ramenant à un phénomène social, psychologique ou existentiel qui ôterait toute responsabilité à la personne qui en serait l'auteur. L'on débouche alors sur des solutions techniques ou globales, sans apercevoir que la violence a des causes morales et personnelles redoutablement profondes. Face à la violence, nous avons moins besoin d'une science que d'une morale, car la violence ne provient pas d'une erreur mentale d'appréciation, mais d'une déficience d’amour, d’une conscience morale blessée.
En effet, une personne avec un comportement violent se violente avant tout elle-même. Elle s'éloigne des éléments qui fondent son humanité, ce pour quoi elle est faite (le bien, le bon, le vrai, le juste). Son comportement n'est plus conforme à sa nature d'être humain. C'est pourquoi le philosophe dira que la violence nous dénature, nous déshumanise. Mais alors d'où vient cette conscience morale qui permet à l'Homme de rester en phase avec sa nature d'homme-fait-pour-le-bien ?
La perspective chrétienne met la créature - merveille de Dieu - en face de son Créateur (au sens de Celui qui est Vie en lui). Ce dernier a gravé dans le cœur de sa créature une loi d'amour immuable pour le guider. Nous sommes donc conçu par et pour l'amour. C'est donc au cœur de nos entrailles que sont inscrits nos désirs, nos besoins fondamentaux et notre dignité. Oh! Comme le monde nous pousse fort à rechercher à l'extérieur de nous notre bonheur! Pourtant jamais aucun objet extérieur, fut-il du dernier cri, n'a jamais relevé un jeune de la dépression ou de la drogue..., ni donné un sens à une existence !
Si faible est cette Voix intérieure – celle de notre conscience morale (de notre cœur ou de notre centre) – qui nous invite, – que dis-je – nous supplie à visiter ce recoin de nous-mêmes. Cette conscience – cette sagesse – qui vient de Dieu, doit être travaillée, développée comme une plante qui demande des soins réguliers. Du silence..., silence qui n'est pas simplement une absence de bruit. Ecoutons-nous pour L’écouter Lui. Certes,cela demande un effort mais nous ne sommes pas seuls sur ce chemin.
L'homme naît en ne sachant rien de tout cela. Il a besoin impérieux que sa conscience morale soit éveillée à des valeurs, à elle-même, à d’autres que soi-même pour qu'il puisse se construire en phase avec le monde en vue duquel il est été conçu. Cela revient à dire qu'il faut que nous soyons éduqués spirituellement, c'est à dire des gens bien élevés... vers Dieu.
Janvier 2006
jeudi 4 décembre 2008
L’Avent sous le signe de la Miséricorde… L’après sous celui de la Joie !
Rembrandt, Le fils prodigue (1669) |
Oui, qu’il est difficile à vivre ce sacrement du Pardon, ce signe visible du redémarrage d’une relation vivante au Christ ! Encore faut-il vouloir entrer dans une démarche avant tout personnelle… intime.
C’est un véritable chemin de re-conciliation que nous vous proposons de redécouvrir durant ce temps de l’Avent 2008 ! Rien moins que de vivre l’attente et la préparation à Noël en faisant les à-fonds du cœur et de l’esprit !
Confesser la miséricorde de Dieu avant son péché, c'est être certain que Lui nous accueille lorsque nous souhaitons revenir à Lui. Confesser d'abord qu'Il est l'Amour c'est pouvoir chasser en nous-même toute crainte de représailles... Confesser que Dieu est "tendresse et pitié, lent à la colère et plein d'amour" (Ps), c'est reconnaître qu'il est compatissant et au-dessus de nos rancunes. Aimant infiniment, et ne jugeant pas, le regarde du Christ transforme le coeur de ceux et celles qu'il croise sur sa route. A personne, ni à Zachée, ni à la femme adultère, ni à Marie-Madeleine, il ne reproche quoi que ce soit. Son regard divin et tendre, fait que naît de l'intérieur de son interlocuteur le désir d'être pardonné et de pardonner à son tour. Miracle de l'amour du Seigneur.
J'espère que l’étoile de l’immense bonté de notre Dieu pour chacun de nous puisse nous conduire à la crèche. Pardonner et être pardonné, n’est-ce pas un peu naître à nouveau ? Et la naissance n’est-elle pas une source de grande Joie ?
Le moment est propice: Jetons-nous dans ses bras !
Pascal Tornay
mardi 2 décembre 2008
Bénévolat : ces anonymes au service et à l'écoute des autres...
En décembre 1984, Kay Carpenter, une psychologue américaine, présentait, dans ses cours aux professionnels et aux bénévoles, ce "Portrait du bénévole et de la personne accompagnante". Un portrait dont nombre d'associations de bénévoles soucieuses de la qualité des services de leurs membres se sont inspirées. Un beau programme !
"Accompagner" c’est surtout "Etre avec".
Elle accepte l’autre tel qu’il est.
Elle le valorise.
Elle le respecte, l’informe des choix possibles pour lui.
Elle tient compte de ce que l’autre veut.
Elle le regarde, lui parle, l’appelle par son nom.
Elle lui tient la main s’il le désire.
Elle sait écouter et écouter encore.
Elle ne porte pas de jugement de valeur.
Elle a reçu une formation et appartient à une équipe.
Elle sait supporter la douleur des autres.
Elle est tenue au secret de fonction.
Elle est responsable, disponible, pratique, souple et désire apprendre.
Elle sait dire non, mettre des limites.
Elle n’est pas rigide, ni évangélisatrice, ni angoissée par la mort.
Elle sait aider sans "materner", ni "sauver".
Elle a du soutien au sein de l’équipe et dans sa vie privée.
Elle a le sens de l’humour, et prend soin d’elle-même.
La Sève
Créée en 1992 à Vollèges, l'association « La Sève » (Association vollégearde pour l'Intégration et l'Entraide) assure différents services pour les personnes habitant le territoire communal. Composée actuellement de 45 membres domiciliés dans tous les villages, l'association a pour but de contribuer à la qualité de vie des personnes âgées, malades, handicapées ou en difficulté, par des actions ponctuelles et bénévoles et de susciter, au sein de notre communauté, un esprit de solidarité et de service. Depuis 1994, l'association vollégearde est membre de "Bénévoles Valais".
Ses services
Aujourd'hui, les services offerts se concentrent autour de trois pôles principaux. Le transport de personnes (consultations chez les médecins et/ou les hôpitaux ou encore pour d'autres besoins) occupe une place importante puisque plus de 5'000 km sont parcourus chaque année! Les visites des personnes qui séjournent dans les homes et hôpitaux constituent ensuite une bonne partie du travail des bénévoles. Enfin, le troisième pôle d'activité est la distribution de repas à domicile. En 2004, par exemple, 1016 repas ont été distribués. Enfin, les membres de "La Sève" interviennent aussi pour d'autres demandes d'assistances ponctuelles.
A l'occasion des Assemblées annuelles, un thème sur le bénévolat est présenté. En 2003 et 2004, c'est un projet de micro-crédit pour les femmes au Mali emmené par le groupe Idées'elles qui a retenu l'attention
de "La Sève". En 2005, ce fut le tour du projet SUJEEVA de Sonia Burri, citoyenne vollégearde, active au Sri-Lanka.
Interview avec les responsables de la Sève
Le bénévolat a-t-il le vent en poupe à Vollèges ?
"Il ne faut jamais oublier qu'il y a dans la vie locale d'innombrables coups de main qui sont tendus hors de toute structure, "La Sève" ne fait qu'organiser cette solidarité" déclare le président de l'association. "Il faut que les gens sachent que nos membres sont à disposition de toutes et tous. Certaines personnes n'osent pas demander... Qu'elles n'aient pas peur de nous solliciter en cas de besoin ! Nous sommes à l'écoute de leurs souhaits."
Les valeurs chrétiennes sont-elles à la base de l'association et votre motivation ?
"La Sève" est une association caritative laïque. Elle est au service d'autrui sans distinction de cultures ou de religions. Pourtant, je pense que la plupart de nos membres ont présentes en leur cœur d'authentiques valeurs chrétiennes", répond le caissier.
Quelles sont vos expériences au quotidien ?
"Les personnes âgées ou seules ont besoin de parler de leurs peines, de leur vie quotidienne et se réjouissent de nos visites. Alors lorsque nous le pouvons, nous prenons le temps de bavarder un peu, de les écouter, de partager un verre. Il faut savoir écouter et écouter encore la personne visitée. Il faut savoir aussi partager un peu de temps avec elle pour lui faire plaisir".
Pascal Tornay
lundi 17 novembre 2008
La volonté de Dieu, ça fait peur !
jeudi 9 octobre 2008
Les grands paradoxes des êtres pensants...
mardi 7 octobre 2008
Qu'ont en commun l'Etat insulaire de Vanuatu et la Mauritanie ?
REPUBLIQUE DE VANUATU
Situation : La République de Vanuatu est un État de Mélanésie situé dans le sud-ouest de l'océan Pacifique, en mer de Corail. L'archipel est situé à 1 750 km à l'est de l'Australie, au nord-est de la Nouvelle-Calédonie, à l'ouest des îles Fidji et au sud des îles Salomon.
Devise nationale : « Long God Yumi Stanap »
ce qui signifie en français : « Nous nous tenons devant Dieu »
Langues officielles : Bichlamar, français, anglais
Capitale : Port-Vila 17° 27' S, 168° 11' E
Plus grande ville : Port-Vila
Forme de l’État :
République
- Président : Kalkot Matas Kelekele
- Premier ministre : Edward Natapei
Superficie : Classé 155e
- Totale : 12 200 km²
- Eau (%) : Négligeable
Population : Classé 174e
- Totale (2008) : 215 446 hab.
- Densité : 18 hab./km²
Indépendance : France / Royaume-Uni
- Date : 30 juillet 1980
Pays limitrophes
Frontières maritimes :
- Îles Salomon
- Fidji
- Nouvelle-Calédonie
Gentilé : Ni-Vanuatu ou Vanuatais
IDH (2004) : ▲ 0,670 (moyen) 119e
Monnaie : Vatu (VUV)
Fuseau horaire : UTC +11
Hymne national : Yumi, Yumi, Yumi
Domaine internet : .vu
Indicatif téléphonique : +678
REPUBLIQUE ISLAMIQUE DE MAURITANIE
La République islamique de Mauritanie, communément appelée Mauritanie, est un pays d'Afrique de l'Ouest. Elle est située sur la côte nord-ouest du continent et se situe entre 15 et 27 degrés de latitude nord et 5 et 17 degrés de longitude ouest.
Elle possède une côte de 600 km donnant sur l'océan Atlantique s'étirant de Ndiago au sud jusqu'à Nouadhibou au nord. Au nord, elle est limitrophe de l'Algérie, au Sahara occidental (majoritairement contrôlé par le Maroc depuis 1975), du Mali à l'est, et du Sénégal au sud.
Devise nationale : « شرف إخاء عدل » ce qui signifie : Honneur Fraternité Justice
Langue officielle : Arabe littéral, le français est aussi très utilisé.
Capitale : Nouakchott (18°09′N, 15°58′W)
Plus grande ville : Nouakchott
Forme de l’État : République
- Président du Haut Conseil d'État : Mohamed Ould Abdel Aziz
- Premier ministre République : Moulaye Ould Mohamed Laghdhaf
Superficie : Classé 29e
- Totale : 1 030 700 km²
- Eau (%) : Négligeable
Population : Classé 128e
- Totale (2004) : 3 086 859 hab.
- Densité : 1.95 hab./km²
Indépendance : de la France
- Date : 28 novembre 1960
Pays limitrophes :
- Algérie
- Mali
- Sahara occidental
- Sénégal
Gentilé : Mauritanien(ne)s
Monnaie : Ouguiya (MRO)
Fuseau horaire : UTC +0
Hymne national : Nachid al-watani (l'hymne au pays)
Domaine internet : .mr
Indicatif téléphonique : +222
Le point commun, le voici. Après 25 ans de recherche auprès de personnes ayant voyagé dans ces régions, après avoir fait de multiples brocantes et autres marché aux puces, je me suis résolu à acheter sur le net des pièces de monnaies de ces deux pays-là. Introuvables sinon !
vendredi 3 octobre 2008
Accouchements dangereux en politique : des glissements lexicaux aux dérapages sémantiques
Comme la réalité se trouve être éclairée par notre regard sur elle, on a toujours trouvé dans le langage politique des tentatives pour ne plus appelé la réalité avec le terme le plus direct et le plus connu pour la désigner... afin de tirer parti d'un certain flou et de s'y engouffrer... On appelle cela "manipulation" lorsque les acteurs le font en toute conscience ! On appelle cela "langue de bois" quand le politique tente de décrire une situation dont il n'a pas le droit de parler ou à propos de laquelle il est malaisé de parler...
Glissades en tous genre !
Banales quand il s'agit d'expliquer que tel Conseil n'a pas pu/su prendre de décision sur les dispositions finales d'un texte législatif... Blessantes quand un haut-responsable de l'armée n'a pas le courage d'annoncer lui-même et directement aux familles un accident dont elles font les frais... Irritantes quand une personnalité ment à moitié ou cache sa malhonnêteté derrière un discours dont tous savent qu'il est fallacieux... Marrantes quand une personne tente de justifier un comportement qu'elle sait elle-même inadapté ou incongru... Graves quand il s'agit de la vie humaine... On en parle !
Pascal Tornay
mercredi 10 septembre 2008
Quelques photos de mes dernières virées
au-dessus de Loèche-les-Bains (Leukerbad) Haut-Valais, 2350 m. alt.
26 août 2008
Le Petit Muveran à gauche (2810 m. alt.)
Pascal Tornay
lundi 8 septembre 2008
La tendresse : Subtile caresse de l'Amour dans les mains de l'Homme
mardi 2 septembre 2008
L’art de vivre en harmonie. Troisième extrait du livre d’Anselm Grün.
On
connaît tous la sentence de Socrate - « Connais-toi toi-même » -
inscrite, comme pour ne jamais plus l’oublier, sur le fronton du temple
de Delphes. Comment imaginer en effet améliorer, affiner notre rapport
au monde sans prendre le temps de bichonner, d’écouter ce formidable
outil sensoriel et spirituel qu’est notre cœur ! La Bible a parfois
utilisé le terme de « reins » pour parler de ce nœud au plus profond de
nous-mêmes. Les reins, ces filtres qui renouvellent, ces tamis qui
épurent… Ce centre où habite notre dignité, où germent nos intentions,
jaillissent nos joies et nos peurs ; ce centre rongé aussi par notre
culpabilité et notre hargne.
Nouveau choeur de l'église de Verbier-Station.
Le plexiglas fait rayonner la lumière en la laissant la traverser de part en part.
Pourtant c’est
si facile de vaquer plutôt sans cesse ici et là sans prendre le temps
de rester en sa propre compagnie. Pourquoi faire ? Justement, pour rien,
se laisser respirer, laisser un espace, un peu de jeu pour que, comme
le bois, nous puissions « travailler ». Le temps de quelques minutes de
silence pour laisser monter en soi, ses désirs profonds, ses peurs et
les laisser prendre non plus un place démesurée, mais la leur. Comme une
respiration, dira Grün, comme un flux et un reflux qui apaise, qui
solidifie. C’est dans le repos, le silence d’un instant que se pose
l’Homme, qu’il grandit, qu’il épanouit ensuite toutes ses activités.
Pour que notre vie active, ne soit pas un activisme, vide de sens – et
surtout vide de bon sens.
Ah, moi-même, ce grand oublié !
Bonne lecture !
Pascal Tornay
Septembre 2008
"A quoi bon aller sur la lune si nous sommes incapable de franchir
l'abîme qui nous sépare de nous même ? Voilà le plus important de tous
les voyages d'exploration et, sans lui, tous les autres sont non
seulement vains mais cause de désastre." Cet avertissement, c'est Thomas
Merton, moine trappiste et écrivain spirituel, qui l'a formulé juste
après le premier voyage humain sur la lune. Ce voyage lunaire fascina le
monde et le fit rêver; en effet, cette utopie technologique donnait des
ailes à l'imagination et poussait l'optimisme, laissant espérer que
toutes les limites pouvaient être repoussées. C'était il y a plusieurs
décennies, déjà, mais ces mots sont toujours aussi vrais. Il y a peu,
une femme me parlait de son ex-compagnon, chef d'entreprise à qui tout
réussissait, qui l'avait abandonnée lorsqu'elle fut enceinte de lui.
Admiré de beaucoup, cet homme n'a pourtant pas conscience de maltraiter
les femmes dès qu'elles risquent d'égratigner son image. Il est évident
qu'il est éloigné de lui-même: ambitieux dans ses projets
professionnels, où il met en oeuvre le monde entier, il ne sait pourant
pas trouver le chemin qui le conduirait à lui-même. Il ne veut pas
reconnaître sa part de fragilité qu'il s'efforce de maquer par son
activisme. Tant qu'il n'aura pas surmonté l'abîme qui le sépare de
lui-même, il ne pourra être une bénédiction pour les autres. Il
continuera de blesser les gens autour de lui. Il lui faut abaisser les
autres pour croire à sa propre grandeur. Il rassemble autour de lui des
"nains admiratifs", comme l'a formulé le thérapeute munichois Albert
Görres. Et il refuse tout ce qui pourrait l'aider à se connaître
lui-même. Ainsi, tout ce qu'il entreprend, même si c'est à première vue
avec succès, continuera à détruire des êtres humains et, au bout du
compte, n'apportera aucune bénédiction en ce monde."
« Va à la rencontre de toi-même – c’est là une des recommandations les
plus importantes pour tous ceux qui avancent sur le chemin
spirituel. Pour les premiers moines, la connaissance de soi constituait
la condition essentielle de la rencontre avec Dieu. « Si tu veux
connaître Dieu, apprends à te connaître toi-même ». Celui qui ne se
connaît pas projettera sur Dieu ses aspirations refoulées. Il adorera
ainsi ses propres représentations sans atteindre le Dieu véritable qui
est toujours le tout-autre. La connaissance de soi nous délivre de nos
illusions et nous permet, ainsi, un regard clair et sans préjugés sur ce
tout-autre. Dieu passe alors de l’état de représentation de l’âme à
celui de réalité qui nous fait face.
Penser que notre vie
spirituelle consiste à bien maîtriser les passions de l’âme, à se
défaire de l’emprise des émotions et à parvenir à un état de liberté
intérieure est une idée qui ne date pas d’aujourd’hui. Il faut accepter
ses émotions, dialoguer sans cesse avec ses passions afin qu’elles
fécondent notre vie intérieure par l’énergie qui les anime. Ce n’est
qu’à la condition de laisser advenir ses propres sentiments, de les
accepter, que la vie spirituelle peut s’épanouir. D’ailleurs, c’est ce
que nous démontre notre respiration. En effet, elle possède une
structure intégrative, reliant dans son flux la tête, le cœur et le
ventre, soit l’intelligence, les sentiments et la vitalité. Dans sa
dynamique, elle montre le chemin à l’homme : accepter, relâcher, se
réunifier et se renouveler – c’est ce que nous apprenons sans cesse dans
le flux de la respiration. »
Extrait d’Ansel Grün, L’art de vivre en harmonie, Albin Michel, Paris, 2004, pp. 25-26 ; 30-31.
jeudi 7 août 2008
Hommage à Alexandre Soljenitsyne ou l'art de l'esprit critique constructif
La prière d'Alexandre
"La lutte pour la liberté que nous ignorons en Occident, des hommes et des femmes en Union soviétique la mène âprement et parfois au risque de subir ce qui est pire que la mort : la désintégration de leur personne dans des asiles conçus pour réduire à néant tous ceux qui veulent vivre, agir et penser en hommes libres. (...) Il fallait un géant comme Soljenitsyne pour nous en faire prendre conscience." André Martin
jeudi 24 juillet 2008
Les mots et la mort : deux passages
Sur le chemin qui mène à l'alpage du Plan-de-la-Chaux (Val Ferret) au pied du Mont-Dolent. |
Ainsi, d'une part, les mots, c'est la vie par le lien possible à l'autre et au monde par la parole, l'écoute et avec le passage de la mort à la résurrection à la vie de Dieu avec, c'est la vie pleine de l'Eternel qui s'annonce. Pourtant d'autre part, les mots et les notions qu'ils pointent ont clairement leurs limites... Combien de fois ne ratons-nous pas notre cible en ne nous faisant pas comprendre justement. Le passage est bloqué, il n'est pas apte à transmettre la profondeur de l'être, la beauté de la vie. Peut-être parce que nous avons des oreilles, mais que nous n'entendons pas dit le texte de l'Evangile.
Voici un texte qui montre un peu les difficultés qui présentent ces "lieux de passage"... Bonne lecture.
jeudi 17 juillet 2008
L'argent, une clé qui ouvre une culture !
Avec la pièce de monnaie, je remonte le temps, j'apprends l'histoire et ses jalons, je frémis à l'idée qu'elle a peu-être été échangée sur telle ou telle marché contre telle ou telle étoffe, nourriture, travail... Bref, j'ai devant les yeux, dans les mains, une étincelle d'histoire et de culture ! Je voyage ! Je vous propose donc ici de faire connaissance avec 8 pièces de monnaies de plus ou moins grande valeur. La valeur étant pour moi plutôt secondaire. Pour autant, la plupart des pièces suivantes sont en argent au titre de 480 jusqu'à 900. Cliquez sur le nom de la monnaie et vous obtiendrez une carte d'identité numismatique qui va vous permettre d'entrer dans le mystère de l'origine et de la nature de la pièce de monnaie... En route !
Pascal Tornay
1 penny - Royaume de Grande-Bretagne et d'Irlande - 1806
5 francs - Royaume de France - 1833
8 doubles - Territoire de Guernsey - 1834
2 kopecks - Empire russe - 1840
5 pengö - Royaume de Hongrie - 1938
1 livre - République arabe unie (Egypte) - 1968
5 shilling - République démocratique de Somalie - 1970
mardi 15 juillet 2008
Réflexion d'un laïc permanent dans un comité de parti...
Tous seront d’accords pour dire que cette position est risquée. Je l’accorde volontiers. Pour autant, le fait de devoir risquer n’est-il pas un argument insuffisant pour qu’il faille abandonner ? Il y a plusieurs types de situation. Pour un laïc permanent, travailler dans un parti se réclamant des valeurs du christianisme – et par ailleurs encore largement majoritaire à Vollèges – semble aller de soi et ne pas poser de bien gros problèmes. En effet, en période de calme, ma fonction de secrétaire se coule dans une indifférence à peu près générale.
A l’heure actuelle, le PDC vit des heures un peu plus houleuses, puisque des mécontentements se sont faits jour au sujet de la manière dont sont conduites les affaires communales et que des tensions émergent de droite et de gauche. Il faut dire que les élections communales s’approchent et que ce sont incontestablement des lieux (c’est à dire les élections internes ou les élections officielles) où le peuple aime montrer son pouvoir souverain soit en nommant, soit en évinçant les personnes qu’elles souhaitent ou non voir devenir devenir ses représentants. Les électeurs ont par ailleurs le devoir fondamental de l’exercer. Bref.
Ma position au sein de ce comité n’est tenable – me semble-t-il – qu’aux 6 conditions suivantes :
1. que le comité montre un front uni et solidaire et que ses dires soient en cohérence avec ses actes ;
2. qu’il assure un processus de pilotage totalement transparent et ouvert de la campagne électorale et des élections en s’assurant entre autres, constamment d’un maximum de distance critique face aux événements et aux propos tenus ;
3. qu’il respecte sa position d’exécutif, c'est-à-dire qu’il reste soumis aux décisions souveraines de l’Assemblée générale ;
4. qu’il ne prenne parti pour aucun camp émergeant lorsqu’il y a des dissensions, mais plutôt qu’il cherche à occuper une position arbitrale ;
5. que les seuls objectifs du comité soient la pacification des relations, la construction d’une société locale générant la solidarité, la confiance mutuelle, la bienveillance et la participation à la mise en place d’une équipe communale compétente et partageant les objectifs du comité ;
6. qu’il s’assure que toute atteinte au respect et à l’intégrité personnelle d’autrui soit bannie de ses Assemblées générales et de toutes ses instances.
Pour ma part, j’estime que ces 6 conditions sont réunies et que ma position de laïc permanent engagé dans ce champ – actuellement conflictuel – peut même être vécu comme un travail pastoral puisque mû par un profond désir d’œuvrer pour paix et la construction d’une société communale responsable et ouverte. En outre, il me semble extrêmement important de savoir distinguer fondamentalement la personne de sa fonction. Cela permet, indépendamment du travail effectué, des décisions prises et des actes posés par cette personne, de continuer à l’aimer pour ce qu’elle est. Je puis ainsi émettre certains reproches sur les actions et les comportements des personnes sans que, ni la hargne, ni l’amertume ne montent en moi et ne diminuent ma clairvoyance.
Il existe pourtant un autre type de risque. S’il est possible à mes collègues du comité, à mes supérieurs sur le plan ecclésial, à mes proches, parce qu’ils me connaissent bien, d’apprécier correctement ma position et mon comportement dans cette situation et d’affirmer que je suis dans la vérité et la justesse, il n’en est pas de même pour mes éventuels détracteurs qui pourraient, eux, voir les choses d’une autreperspective. Si tant est que je devais essuyer des attaques ou des jugements à mon encontre de la part de l’un ou l’autre groupe de la population, c’est ma position pastorale ou ecclésiale, et plus précisément ma parole en tant que membre laïc du clergé, qui pourrait être publiquement discréditée. Et de cela, indépendamment de la justesse de mon comportement, je ne suis pas maître.
Est-ce une raison d’abandonner cette charge à la charnière de l’Eglise et de l’Etat ? L’une et l’autre seront-elles toujours en concurrence ? A l’aube de mon engagement à plein temps et de plein droit dans l’équipe pastorale, dois-je déjà choisir mon camp ? Ne puis-je pas participer aussi à la construction du "vivre-ensemble" des hommes de cette terre dès maintenant autrement que par un apport spirituel ? Que ton visage m’éclaire, Seigneur, et je connaîtrais le chemin !
Pascal Tornay
jeudi 10 juillet 2008
Des chrétiens en Haute-Marne
Le petit village de Tornay aux confins sud de la Champagne-Ardennes. |
Sur un autre plan, j'ai entre autres eu l'occasion de prier lors de deux célébrations de funérailles. J'ai été touché par la manière de célébrer du Père Philippe Robert, curé de la paroisse du Bienheureux Nicolas Colin (1) empreinte de simplicité, de profondeur, de compassion et de joie même. J'ai été touché par l'engouement d'un groupe de chantres dont les responsables - Mmes Marie-Agnès Frison et Chantal Heyman - m'ont invité à leur dernière répétition de chant annuelle, après que le Père Philippe m'eut présenté brièvement à la messe dominicale à Bussières-lès-Belmont, près de Tornay.
L'équipe pastorale est composée d'un prêtre, de deux diacres et de quelques laïcs permanents. Ceux-ci travaillent sur un territoire qui regroupe 23 communes et qui compte environ 3'000 habitants. La pratique dominicale est faible et la culture chrétienne ne correspond pas à ce que nous connaissons dans notre région du Val de Bagnes, mais le fait qu'il n'y ait qu'une messe "tournante" dans toute la région chaque dimanche rassemble les chrétiens... Ainsi, l'église ne manque pas d'être pleine. La moyenne d'âge est élevée, mais cela n'est pas un obstacle à la joie ! Mais la pratique n'est pas le seul signe à prendre en compte.
Je suis toujours très touché de voir s'organiser les chrétiens dans tous les endroits où je me rends en vacances. Je vois les hommes et les femmes d'une région être partie prenante de l'oeuvre du Salut de Dieu, prendre leur part à la venue du Royaume. Oui, les efforts de ces gens ne font pas de bruit. Un petit murmure dans un monde où gronde encore la haine et la violence. Petites avancées de la vie quotidienne, où le monde est porté, aimé, soigné, consolé. Moments banals de grâce dont la TV, bien souvent, se montre incapable de donner le moindre écho. Merci à tous ces gens !
(1) La cure est sise à Fayl-Billot et la paroisse appartient au doyenné Sud du diocèse de Langres qui regroupe 23 communes.
Pascal Tornay
jeudi 26 juin 2008
Poèmes d'été
Bonne lecture !
lundi 23 juin 2008
Un chemin de douceur
La magnifique chapelle de la communauté des Béatitudes (Venthône, VS, sur la route de Crans-Montana), où les confirmands et les animateurs de Vollèges aiment à se retrouver chaque année. |
En présentant à Dieu tout ce qui me constitue, je peux faire l'expérience d'un amour inconditionnel. Je me sens enveloppé d'une présence aimante. Dieu ne me condamne pas; il me délivre, au contraire, de cette instance fortement critique, de ce Surmoi qui me juge. Prier signifie renoncer à tout jugement et s' abandonner, tel un enfant, dans la confiance. Je me sais accepté et cela m' aide à m' accepter à mon tour et à m' aimer. Si je me sais aimé, sans condition, je suis déjà, en dépit de mes blessures, sauvé et réconcilié. L' amour de Dieu retisse la trame déchirée, réconcilie les contraires. Si j'applique à mes blessures le baume de l'amour divin, au lieu de retourner le couteau dans la plaie, elles trouveront la voie de la guérison. On a trop tendance, aujourd' hui, à mettre ses blessures à nu, à les analyser, à les maltraiter. La prière est un chemin de douceur. Je peux regarder mes blessures sans chercher à les rouvrir. J'ai foi en l' amour qui guérit."
Extrait tiré de Anselm Grün, L'art de vivre en harmonie, Albin Michel, Paris, 2004, 310 p.
jeudi 19 juin 2008
Quelques belles photos
Deuxième : cathédrale capitale ... Ils lui ont mis une étoile de noël !
Troisième : A cheval entre deux cantons...
Quatrième : A cheval sur quatre cantons...
Cinquième : Bavière... le plus grand lac d'Allemagne.
Sixième : Sommet isolé des Alpes valaisannes.
Septième : Ville de Bretagne difficile à assiéger.
Huitième : Colline de Haute-Marne, France.
Neuvième : Chaîne séparant Burgondes et Allamans.
Dernière : Agité comme rarement !
Bonne chance !
Pascal Tornay
dimanche 15 juin 2008
L'aventure d'un ministère assez particulier...
Bernard Miserez, directeur IFM |
Un travail de longue haleine, mais si passionnant qui m'a conduit à déplacer mon regard de l'extérieur vers l'intérieur. Ce fut donc un travail de réflexion à l'image d'un voyage dont l'origine et la destination sont les mêmes... mais dont le détour "exploratoire" et tâtonnant" valait le déplacement !
Il a pour sous-titre : Sens de l'engagement chrétien en politique, défis et enjeux pour aujourd'hui. J'ai le plaisir de vous le présenter de manière plus détaillée ici.
Jacques Neyrinck, expert |
Télécharger une version PDF du travail
« Elus chrétiens en politique
ou l’aventure d’un ministère assez particulier ! »
1. Aux fondements de ma passion : l’Homme avec son Dieu
Jean-Marc Sierro, Conseiller d'étude |
- Lors dela rédaction de mon mémoire de licence, j’avais déjà pu faire dialoguer la science politique et théologie : je me réjouissais de faire résonner ces deux mondes à nouveau dans une perspective inverse.
- J’aime comprendre comment est possible le vivre-ensemble de l’Homme avec lui-même, car il nous dit quelque chose du vivre-ensemble avec Dieu : « mieux connaître c’est aimer davantage ».
- Titre : Je joue sur le mot « ministère ». Un lien fort entre le vocabulaire théologique et politique fait écho à l’importance du langage, de la parole dans les deux sphères. M. Claude Ruey a ainsi pu parler de la fonction d’élu comme d’un « ministère diaconal ».
- Sous-titre : Sens de l’engagement chrétien en politique, défis et enjeux pour aujourd’hui. La recherche desens est une source constante de motivation pour avancer dans la vie. A partir du sens, les défis et enjeux sont moins désespérant et source de dynamisme. Il faut donc commencer par la base.
2. L’infrastructure de la recherche...
2.1 Perspectives
- L’individu et non le système (≠ vision holiste ou systémique)
- Foi et action politique (élus) et non pas religion ou christianisme et politique.
- Le monde contemporain en Suisse romande (≠ relief historique)
- Découvrir des aspects généraux et structurels et non pas sur un contenu politique. Dresser une liste des savoir-faire « chrétien » ou d’exigences morales = largement insuffisant.
2.2 Questions initiales
Comment interfèrent la foi et l’action politique ? Où se jouent les influences de l’une sur l’autre ? Sur quelles motivations repose l’engagement des élus chrétiens ? Quelles sont les tensions à vivre entre les exigences de la foi et de la vie politique ? Comment à la fois ne pas perdre la cohérence de son action et respecter ses convictions et aspirations profondes ? Quelles sont les lignes rouges ? Quels sont les enjeux pour le monde actuel ? Est-il possible de témoigner par sa vie en étant un élu chrétien ?
2.3 Hypothèse-cadre
L’ordre politique, démocratique et libéral actuel en Suisse romande n’est pas – ou beaucoup moins qu’autrefois – en correspondance avec les valeurs de l’Evangile et que, dans ce contexte, les élus chrétiens ont plus de peine à faire passer un témoignage significatif dans leurs décisions et leurs actions.
2.4 Hypothèse centrale
Pour féconder l’ordre politique de ce que le message évangélique peut offrir de plus beau et de plus solide, l’élu chrétien va devoir affronter différents paradoxes et tenir ensemble des réalités a priori difficilement compatibles : convictions personnelles et actions politiques; fidélité à des idéaux, au message évangélique et à des objectifs pragmatiques; exigences élevées de la charité et possibilités concrètes d’agir… Le politique étant le lieu du compromis, il s’agit pour le chrétien engagé dans le monde politique de maintenir le plus faible écart possible entre, d’un côté, sa conscience chrétienne et, de l’autre, les exigences propres de l’arène du jeu politique. A priori : je m’attendais à rencontrer de grands écarts et des difficultés importantes.
2.5 Principaux axes de la recherche
Mon fil rouge est un réseau de 5 hypothèses dont la première est le centre et a dernière le cadre. Toutes ces hypothèses tournent autour de trois pôles. Ces pôles m’ont permis de rester centré : Sens – défis – enjeux.
a. Sens = comme source : attachement au Christ et à sa Parole (message évangélique) – nature humaine sociale – notion de « peuple » et orientation : le vivre-ensemble selon les paroles de Jésus. A priori : Les élus chrétiens trouvent le sens de leur engagement selon ce point de vue.
b. Défis = gestion des tensions institutionnelles et personnelles (exigences du message évangélique – ses valeurs – les exigences de l’instance politique ou du parti – Doctrine des Eglises) – A priori : les tensions et contradictions sont régulières et plutôt fortes. Le défi consiste à accepter de se tenir dans ce champ de tension et tenter de surpasser.
c. Enjeux = le « tenir-ensemble » (foi langage/action : exigences/valeurs : exigences évangéliques politiques – l’unité personnelle – la cohérence – la vérité avec soi-même – le témoignage. A priori : Les pratiques actuelles des élus chrétiens se bornent plus au respect d’une conformité à une idéologie teintée de valeurs chrétiennes ou tout au moins humanistes (justice, solidarité, respect de la vie, éthique politique, professionnelle et sociale) que par la volonté explicite de donner un témoignage d’une vie personnelle et politique en cohérence avec leur foi.
2.6 But de la réflexion
S’interroger et faire s’interroger les politiques sur leur « être chrétien » en politique. Cet « être chrétien » à besoin d’être questionné et nourri pour qu’il trouve sa place dans l’action politique et porte vraiment du fruit.
3. Quatre approches : forces et limites
Quatre approches qui éclairent ma problématique à leur manière : 1. Les textes bibliques, 2. le Magistère, 3. la théologie politique, 4. l’enquête et l’analyse sociologique. Les trois premiers = affinage d’une conception de l’élu chrétien, puis enquête de terrain a joué comme élément de comparaison pratique.
3.1 Bible
But : Le message biblique donne le TON pour fonder mon approche. Ce sont douze textes pour tenter d’élargir mon champ de vision avec des appuis théologique pour éviter les projections.
3.2 Magistère
But : compléter avec des éléments de réflexion pontificaux, épiscopaux (F) modernes dénotant ouverture et réalisme. Dangers : oublier la réalité et les exigences du monde politique.
3.3 Théologie politique
But : importance de prendre en compte la réalité politique du quotidien pour fonder une réflexion proprement pastorale et non pas théorique. Prendre en compte les nécessités et les difficultés de l’action politique dans l’optique de la théologie.
3.4 Enquête sociologique
Très bonnes synergies et complémentarité entre recherche qualitative et quantitative. Les entretiens approfondis d’une 1,5 heure en moyenne donnent une très bonne idée de ce qui se passe dans le for intérieur de la personne.
5. Regards neufs : pour un « être chrétien en politique »
5.1 Le dialectique intérieure
Foi (plan métaphysique) vs valeurs (plan moral) vs action politique (plan politique) = chaque plan devrait être distingué et mis en dialogue de manière permanente (dialectique). C'est une sorte de « checks and balances », des apports mutuels et vivifiants. Fonction critique du message évangélique, de la doctrine sociale des Eglises.
A partir de cela : Le message évangélique, la doctrine des Eglises, la raison humaine INFORMENT les valeurs ; les valeurs SONT TRADUITES en action politique (langage-action). Cela se passe à l’intérieur du cœur de l’individu et se qui est converti, c’est le REGARD, donc la PAROLE, donc l’ACTION...
- Enjeux personnels = Tout doit tenir ensemble. – Enjeux institutionnels = pluralisme, ordre moral, justice, paix, avenir du « vivre-ensemble ».
- Sens = Il jaillit de la cohérence durable entre ces plans et la capacité à traduire cette cohérence dans l’agir politique
- Défis = Cette unité doit servir à la fois l’épanouissement de l’élu chrétien et le dynamisme de son action politique = courage d’affirmer ses convictions, témoignage par sa vie, possibilité de se distancier si nécessaire, positions et actions réalistes et prophétiques, (...).
Gestion des tensions dans les moments de crise vérifie sous l’emprise de quel maître s’est choisi l’élu chrétien ! Défis ultimes : Vivre-ensemble dans la justice et la paix. Service des réalités matérielles et du bien commun.
5.2 Les tensions comme signe de vie et de justesse
Eléments fondateurs de cette capacité à rester en tension :
- Cultiver sa liberté intérieure et une éthique du verbe (du dialogue) ;
- Rester attacher au Verbe dans le triptyque : Parle, Seigneur, ton j’ai à mon tour une je médite (Lc 2, 19) serviteur écoute (I S 3, 9) parole (Sg 6, 1-11) ;
- Accepter de vivre la foi comme un élément ambivalent à la fois apaisant et dynamique ;
- Accepter et voir les tensions comme un signe de vie, un moteur, un élément qui appelle au dépassement et à la croissance. Accepter d’entrer dans le champ de tension, c’est s’ouvrir à un avenir libéré ;
- Accepter d’écouter et donc de devoir apprendre toujours et encore (de soi, des autres, des Eglises, de Dieu,...) ;
5.3 Les pièges
- Intransigeance au nom de la foi ;
- Vouloir faire une politique chrétienne - tyrannie des valeurs chrétienne = plus de tensions dynamique ;
- Conceptions relativistes du monde et de l’homme ;
- Réduction du champ de vision par l’enfermement idéologique ;
- La fin ne justifie pas les moyens ;
- (...)
6. Originalités de ce travail
- Avoir dépassé la l’établissement d’une liste de critères ou de qualité morales dont il faudrait se prévaloir ;
- Avoir dépassé la réflexion sur tel ou tel contenu politique, mais développer une « méta-réflexion » sur l’action chrétienne en politique ;
- Avoir montré l’importance du regard et de la parole à la fois en théologie et en politique. Le regard et la parole, en effet, fécondent le dynamisme intérieur de l’être humain et rejaillit dans tout ce qu’il fait ;
- Avoir montré qu’il est illusoire d’être totalement autonome ou de vouloir défendre une position chrétienne. Le « vivre-ensemble » se fait ensemble... justement ;
- Avoir montré combien est importante que l’élu chrétien soit responsable en pointant du doigt le lieu-pivot où se fait l’interférence entre foi et action politique. A eux de se maintenir en tension en restant attaché au Verbe ;
- Avoir pointé du doigt que l’élu chrétien doit accepter de travailler constamment au cœur d’un champ de tension multipolaire à tous les niveaux. C’est là que se trouve la Source même de la créativité, du courage, de l’honnêteté, etc.
Pascal Tornay
samedi 7 juin 2008
Congrès du PDC vr - 06-06-2008
Hier soir à Conthey dans
une salle agrandie pour l'occasion, s'est réuni le 12e Congrès du PDC
vr. En tout, quelques 2205 personnes ont répondu présent pour nommer les
candidat du PDC à l'élection du Conseil d'Etat !
Et moi aussi j'y étais (voir Gallerie photo du Nouvelliste) en compagnie d'une délégation de la section PDC de Vollèges d'une quarantaine de personnes.
Félicitations à MM. Jacques Melly et Maurice Tornay pour leur élection !
Félicitations à M. Christophe Darbellay et Mme Françoise Perruchoud-Massy pour leur courage et leur engagement !
Bénédiction
Dieu
notre Père, bénis tous ces gens qui s'engagent au service du
vivre-ensemble en Valais, en Suisse ou ailleurs. Qu'avec Toi, ils soient
ferments de paix et d'unité là où ils travaillent, là où ils vivent.
Bénis aussi leur famille et leurs amis. Envoie ton Esprit-Saint sur
chacun d'eux pour que, dans leur travail politique, ils soient des
témoins de l'amour que tu portes à chaque être humain et qu'ils sachent
te rendre grâce, à Toi qui règne avec ton Fils Jésus-Christ, dans
l'Esprit pour les siècles des siècles. AMEN.
Voici quelques observations au sujet de la soirée...
Pascal Tornay
Juin 2008
Présidence de Raphy Coutaz : discrète et efficace.
Liste ouverte / Liste fermée
J'ai
noté une très bonne qualité des propos des différents intervenants,
certains s'exprimant sans support (M. Raymond Deferr et Yannick Buttet).
Le fait de n'avoir que 2 minutes pour exprimer son argumentaire
condense le propos et le rend plus clair. Au sujet du premier scrution
(choix entre liste ouverte et liste fermée) 12 personnes se sont
exprimées : Présentation succincte, éléments souvent peu rationnels. Les
arguments contra sont souvent adossés à la sécurité de l'élection, à la
volonté de respecter l'énergie mise dans la campagne,à l'unité du
parti, à l'unité du parti (concentration des votes sur les candidats
choisis). J'ai noté que la notion d'unité est abordée de manière
récurrente mais que les moyens d'aller vers cette unité sont ambivalents
et l'on retrouve l'objectif de l'unité chez les intervenants en faveur
d'une liste ouverte aussi bien que fermée. Les tenants de la liste
fermée souhaitent, en "fermant" la liste, donner une plus grande chance
au candidat de leur région d'être élu puisque les votes des électeurs
vont se concentrer sur les candidats choisis par les membres du Congrès.
Enfin, les intervenants en faveur d'une "liste fermée" estiment que
c'est à l'avantage des régions périphériques parce que, comme leur
électorat est moins nombreux, il est nécessaire de concentrer les
suffrages sur un seul candidat.
Les
tenants de la liste "ouverte" réclame une démocratie plus large,
ouverte sur l'entier de l'électorat PDC et estiment que l'unité du parti
ne se fait pas sur un vote concentré sur un candidat, mais sur le choix
laissé à l'électeur lambda perçu comme étant un signe d'ouverture et de
confiance fait à l'électorat. La notion de confiance est récurrente
dans leur argumentaire, elle est en effet la clé de voûte du système
politique, même si c'est une notion difficile à manier.
Interventions préférées : Jean-Albe
mardi 3 juin 2008
Pensées en vrac !
Rire, c'est d'abord une affaire de sens... dans tous les sens du mots. Je dirais même plus : la raison même du rire est une méprise sur le sens, ou parfois encore un trop-plein de sens... souvent insensé ! L'insensé peut bien faire rire par ses bêtises, il n'en maîtrise pas pour autant l'art, parce qu'il ne voit pas le sens et la portée des actes qu'il produit. Ainsi, il faut je le crois - et c'est le paradoxe - être profondément sensé pour faire rire. Il faut avoir conscience - au moins un peu - de ce qui se joue. Je ne signifie pas ici que l'on peut maîtriser le rire, personne ne le peut ! Mais, comme dans tout art, il y a une base et quelques règles à respecter. Il faut d'abord que l'univers ait un sens, un sens profond pour soi, car le rire s'en nourrit. Et, ensuite, savoir que, pour que le rire puisse accomplir sa besogne, il faut lui créer un espace, un vide. La rire se moque de la vacuité, il l'emplit lui donne un sens nouveau pour immédiatement mieux s'en moquer. Comme il est paradoxal, le rire est profondément unificateur : source d'unité intérieure et d'unité entre les personnes. Je vous le dis : le rire est un mystère merveilleux. D'ailleurs, je pense que Dieu est humour !
Comme je l'ai dit, rire c'est donc accepter une distance par rapport au réel... C'est, à mon sens, cette distance qui permet le rire. Pour autant cette distance - ironie ! - doit être appréciée à la même aune par l'amuseur et par l'amusé pour déclencher le rire... Distance donc par rapport à la réalité, mais même longueur d'onde entre l'amuseur et l'amusé tel est le secret de l'hilarité !
Le rire ne se laisse pas enfermer, il intervient (au sens profond du terme), il "vient entre", il n'appartient à personne. Il est volage, et n'est jamais vraiment là où on l'attend. Il est libre et c'est pourquoi, pour faire rire, il faut être vif et prendre son passage au vol. Il faut aussi être soi-même libre d'une grande liberté intérieure ! Le rire vient de loin, du plus profond de notre être ! On ne contrôle pas son rire ! Il est jaillissement de vie et anime les êtres comme pour leur dire : "vous avez la vie en vous, soyez dignes de votre vie de femme et d'homme. Aussi dur que soient vos souffrances et vos peines, vous pouvez prendre de la distance avec tout ceci ! Riez, remettez vos soucis à leur juste place ! Tout est grâce !"
Prenons notre envol pour rire aux corneilles, pour s'épancher du ridicule, de la gausserie des nobles et de ses propres lapsus ! Le rire est sain et profite à ceux qui s'y emploie dans la joie et l'humilité... car il en faut !
A la suite de ce mot, voici quels autres "pensées" jaillit ici et là dans mon quotidien ... pas nécessairement rigolo... les pensée donc, pas mon quotidien !
- La recherche artistique est aussi celle du déséquilibre.
- Sachons être intelligemment paradoxaux ! Tel est le secret de l'éveil.
- Les gens sont des désaxés puisqu'ils n'ont de cesse de rechercher leur équilibre. Les fous seraient-ils donc simplement des désaxés inconscients ?
- Il faut s'efforcer de dire des choses simples, car ce sont elles qui éclairent l'esprit et surtout ce sont elles auxquelles on ne pense jamais.
- L'écriture est un paravent qui cache la nudité de ceux qui n'ont la force de se cacher que derrière des mots.
La suite un autre jour ...